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Dry January ou encore tournée minérale au mois de février, les incitants à ne pas boire de l'alcool sont nombreux en ce début d’année. Que ce soit le vin, la bière et le champagne, la tendance 0 % s’affiche d'ailleurs fièrement et connaît un succès grandissant. Mais pourtant, ces boissons non alcoolisées ne sont pas moins chères que les versions traditionnelles et alcoolisées.
Dans les allées des magasins, impossible de passer à côté. Les boissons sans alcool, de la bière au spiritueux, sont de plus en plus présentes dans nos rayons. Mais, ce qui saute surtout aux yeux : leurs prix. L’équivalent sans alcool est parfois même plus cher que la boisson classique.
Alexandre est le créateur d’un gin sans alcool : "Toute l’histoire, tous les arômes sont là". Alexandre l’a bien compris : le sans alcool trouve son public
En deux ans la production de ces bouteilles a doublé, passant de 50.000 en 2021 à 100.000 cette année. "Je crois qu’il y a une conscience du bien-vivre… Le bien boire est une suite logique", dit encore Alexandre.
Un long procédé de désalcoolisation
Pour créer son gin, il utilise une technique de distillation triple, employée à la fin du 19ème siècle : "Faire un gin 4 à 5h, retirer l’alcool une journée, on a besoin de 24 heures pour pouvoir le faire, avec différentes phases, on travaille en palier. Et puis le dernier point, cela prend 5 jours, c’est la distillation lente".
Au total, sept jours pour désalcooliser le gin dans des machines coûteuses. Des étapes techniques utilisées aussi pour la fabrication du vin sans alcool. Le vin est chauffé à 30 ° pour évaporer l’alcool. Tout est sous vide pour préserver l’essentiel des saveurs.
"La préparation d’une boisson désalcoolisée ou sans alcool nécessite beaucoup plus d’efforts, que ce soit au niveau de la recherche, du développement, de la conception du produit", explique Thierry, ingénieur œnologue.
Il faut aussi rajouter des arômes pour exacerber les saveurs. Résultat : la production d’une bouteille de vin sans alcool revient à 1euro 50 de plus qu’un vin traditionnel. Ce qui permet de réduire son prix, c’est la TVA: 6 % pour le sans alcool, contre 21 % pour les spiritueux. Dans le prix final de votre bouteille de vin sans alcool, il faut compter au moins 15 % rien que pour le procédé de désalcoolisation.
Autre élément non négligeable : sans alcool, un spiritueux sera trois à quatre fois moins calorique qu’un vin classique.
