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Une nouvelle technique pour réduire l'usage des pesticides: "Ça diminuera les coûts"

L'Union européenne veut réduire l'usage des pesticides et pour y arriver, elle ouvre la porte à la recherche génétique. Une technique que l'on commence à manier chez nous.

L'idée est de rendre les plantes plus résistantes aux maladies, mais c'est une technique qui n'a rien à voir avec les organismes génétiquement modifiés, les OGM.

Du blé à faible teneur en gluten, du maïs tolérant aux épisodes de sécheresse ou encore des variétés de pomme de terre résistantes aux maladies, c'est ce que permettent ces nouvelles techniques génomiques.

Quelle différence entre ces recherches génétiques et les OGM ?

Hervé Vanderschiuren est professeur de génétique à Gembloux Agrobiotech, il explique que "dans un OGM, on introduit du matériel génétique qui n'est pas nécessairement présent dans l'espèce qu'on cible". 

Alors que "dans le cadre des nouvelles techniques génomiques, on va juste simplement faire une petite modification ponctuelle dans le génome".

Il ne s'agit donc pas d'un croisement des espèces, mais bien d'une amélioration des techniques de sélection à l'intérieur des espèces elles-mêmes.

Pour les agriculteurs, cette technique est plus avantageuse. "Ça permet de gagner du temps au niveau de la sélection" affirme Etienne Ernoux, président de la Commission "Production Végétale" de la Fédération Wallonne de l'Agriculture (FWA).

Certains légumes pourront être améliorés pour davantage de saveurs

Pour eux, la technique génomique permettra de "revenir en phase avec le Green Deal plus vite et ça diminuera les coûts".

Pour les consommateurs, l'impact de ce changement sera aussi visible dans l'assiette puisque les sélectionneurs peuvent "orienter la sélection vers ce qui convient le mieux, tant au niveau de la production qu'au niveau de la consommation".

Etienne Ernoux entend par-là que "certains aliments, tels par exemple les tomates ou certains légumes, pourront être améliorés très vite pour davantage de saveurs".

Pour l'ONG de défense des consommateurs français, Foodwatch, ces aliments doivent être régulés et labellisés, sinon, le consommateur ne verra pas de différence sur l'étiquetage.

Il ne saura alors pas si le produit qu'il achète est issu du génie génétique ou non.

Le nouveau cadre juridique ne sera pas en place avant les prochaines élections européennes, en juin 2024.

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Commentaires

2 commentaires

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  • La technique revient quand même à modifier le génome, exactement comme on le fait pour modifier les organismes génétiquement. La nuance n'existe que dans la formulation.

    roger rabbit
     Répondre
  • Paraît que l'injection arn pfizer marche bien aussi sur les fruits et légumes contre les pesticides, idem sur le coton provenant des moutons.

    Laurent Lacoufaisse
     Répondre