"Une tonne de plomb dans l'atmosphère par an": à Ghlin, un projet d'usine de recyclage de batteries inquiète les riverains

20 000 m2 pour 150 000 tonnes de batteries et de déchets de plomb en provenance d'Europe. A moins de 3 km de là, un quartier résidentiel récent où Gérald habite. Les métaux lourds l'inquiètent : "Il y aura des émissions de ce type-là, comme par exemple une tonne de plomb dans l'atmosphère par an, 170 kg de cadmium, d'arsenic et bien d'autres métaux lourds. Nous n'en voulons pas ici.", explique le riverain. 

Les riverains déterminés, Envirolead rassure 

Ces valeurs d'incidence sont celles du pire scénario. Pour Antoine, agriculteur, l'inquiétude se porte sur l'état du sol, de l'air et les eaux. "On va importer ici tous les déchets des voisins comme la France, les Pays-Bas ou l'Allemagne. Donc non, ça n'a aucun intérêt dans notre région.". Mais pour Envirolead, cela a du sens. L'entreprise comprend les craintes, mais souligne le respect de normes strictes à 850 m de la première habitation. "Nous, on estime qu'on a besoin d'une usine de fabrication de plomb, notre objectif, produire des produits en plomb. Mais la façon la plus intelligente de le faire, c'est de recycler les batteries.", explique François Hanton, responsable du projet d'Envirolead. 

Ce mardi, les riverains ont manifesté leur désaccord pendant le conseil communal de Mons. La région a donné son accord, mais les autorités locales vont demander des études complémentaires. "L'usine est située au bord du seul poumon vert de la région", précise Gérald. Mais pour François Hanton: "Bien sûr qu'il faut être prudent avec le plomb. Mais c'est quelque chose qu'on maîtrise.". 

La décision du conseil d'état est attendue dans plusieurs semaines.