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Condamné à mort mais libéré après 24 ans, il doit répondre de 5 nouveaux faits

Le parquet de Namur a requis jeudi devant le tribunal correctionnel une peine de 8 ans de prison à l'encontre d'un prévenu devant répondre de préventions de coups et blessures sur son épouse, une personne vulnérable, mais aussi d'exploitation de la prostitution de celle-ci, de détention de pédopornographie, d'entrave méchante à la circulation et de contrefaçon de plaques d'immatriculation.

Le prévenu avait déjà été condamné pour un meurtre par la cour d'assises du Hainaut à la peine de mort en 1993, peine qui avait été commuée par la suite en réclusion à perpétuité. Il a été libéré de façon anticipée en 2017 et a rencontré sa compagne, la victime, en juin 2020, avant de l'épouser en octobre de la même année.

La sœur de la victime a dévoilé les mauvais traitements dont celle-ci faisait l'objet à la police. Le prévenu ne reconnaît que la prévention d'entrave méchante à la circulation, commise le jour de son arrestation par la police, le 4 décembre 2020.

Le substitut Reusens, qui requiert 8 ans de prison, se dit très inquiet par le profil du prévenu. "Il présente des composantes psychopathiques. Il se victimise et n'a pas évolué favorablement en prison, c'est un danger public sans foi ni loi".

Le conseil du prévenu plaide l'acquittement pour les préventions de coups, d'exploitation de la prostitution et de détention d'images à caractère pédopornographique. La clémence du tribunal est sollicitée pour les préventions d'entrave méchante à la circulation et de contrefaçon de plaques d'immatriculation. "Il a été condamné à mort et à perpétuité, quelle est la réelle utilité de lui infliger encore 8 ans de prison ? Le tribunal de l'application des peines appréciera au moment où il formulera ses demandes de libération conditionnelle".

Jugement le 17 mars.

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