Accueil Actu

Coronavirus: cet homme contourne la censure du régime et filme les hôpitaux et les morgues

La colère se mêle à l'inquiétude en Chine. D'autant que l'OMS vient d'annoncer une pénurie mondiale d'équipements de protection. Depuis l'arrivée de ce virus, la vie en Chine, et particulièrement à Wuhan, est totalement bouleversée.

Depuis le 23 janvier, les habitants de Wuhan sont en quarantaine à cause du coronavirus. Ils sont isolés du reste du monde. L'OMS vient d'annoncer une pénurie mondiale d'équipements de protection. Depuis l'arrivée de ce virus, la vie en Chine est totalement bouleversée. Le docteur Li Wenliang, qui était l'un des premiers a avoir tiré la sonnette d'alarme, est mort jeudi du virus à Wuhan. Son décès fait beaucoup réagir en Chine où la colère se mêle à l'inquiétude. 

"La nouvelle de la mort du docteur Li Wenliang a bouleversé la Chine et inquiète le pouvoir. C'était un héros de la population chinoise. C'est désormais un martyr. Il était aux premières lignes du combat contre cette épidémie du coronavirus (...) On entend beaucoup de colère avec de nombreuses demandes d'excuse de la part du gouvernement de Wuhan qui avait détenu le docteur. Il y a aussi des demandes pour plus de liberté d'expression pour remédier à ce manque de transparence. Pékin a saisi l'importance de sujet et envoie une équipe pour enquêter sur les dysfonctionnements qui ont mené à la détention de ce docteur début janvier", explique notre correspondant en Chine Charles Pellegrin.

La situation à Wuhan

Il est impossible de sortir de Wuhan, figée dans un quasi- silence. Les consignes: rester chez soi et porter un masque en rue. Il n'y a aucun transport en commun et peu de commerces sont ouverts. 11 millions de personnes vivent dans la crainte de l'épidémie. Le dernier bilan fait état de 636 morts et 31161 personnes contaminées en Chine continentale.

 
 

Escortés par la police, des malades diagnostiqués en province arrivent à Wuhan pour y être traités. Pendant la nuit, des auto-pompes pulvérisent chaque rue avec un désinfectant chimique.


 

A Wuhan, la construction du deuxième centre médical d'urgence est en train de s'achever.


 

Dans le centre de la ville, des anonymes et des médecins déposent des fleurs discrètement à l'entrée de l'hôpital où travaillait le docteur Li Wenliang.


 

Chen Quishi, un autre lanceur d'alerte, brise le silence et contourne la censure du régime sur les réseaux sociaux pour filmer avec son téléphone dans les hôpitaux, dans les morgues et raconte l'histoire de malades totalement abandonnés à leur sort.


 

À lire aussi

Sélectionné pour vous