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Crise en Ukraine: 80% des soldats russes prêts pour envahir l'Ukraine qui adopte l'état d'urgence

Voici les dernières informations de ce mercredi concernant le conflit en Ukraine:

21h05 - Le parlement ukrainien introduit l'état d'urgence face à la menace russe

Le Parlement ukrainien a adopté mercredi soir à une large majorité l'introduction de l'état d'urgence nationale face à la menace d'une invasion russe. Au total de 335 députés contre un minimum requis de 226 voix ont voté pour cette décision proposée par le président Volodymyr Zelensky et soutenue plus tôt dans la journée par le Conseil de sécurité national.

20h20 - Poutine a "près de 100%" des forces nécessaires à une invasion de l'Ukraine selon les USA

Le président russe Vladimir Poutine est "aussi prêt qu'il peut l'être" d'une invasion de l'Ukraine, avec "près de 100 %" des forces militaires nécessaires déjà en position, a estimé mercredi un haut responsable américain. M. Poutine "dispose de près de 100 % de l'ensemble des forces que nous avions calculé qu'il mettrait en place" pour envahir l'Ukraine, a indiqué un responsable de la défense sous couvert d'anonymat. Selon cette source, 80% des plus de 150.000 soldats russes présents aux frontières ukrainiennes sont "en ordre de bataille", rassemblés en formation d'attaque à quelques kilomètres de la frontière. Le président russe "est aussi prêt qu'il peut l'être", a poursuivi ce responsable, ajoutant que la décision "d'y aller réellement ou pas revenait à M. Poutine". "Ils peuvent y aller à tout moment", a-t-il souligné.

Mardi, le président américain Joe Biden avait estimé que l'invasion avait déjà "débuté", mais les Etats-Unis ont dit qu'ils n'avaient pas encore de preuves indépendantes de mouvements de troupes russes au sein du territoire ukrainien. "Nous ne pouvons toujours pas confirmer que l'armée russe s'est déplacée dans le Donbass", a expliqué mercredi ce responsable. Cependant, "nous avons toutes les raisons de croire qu'ils ont pénétré" dans les territoires séparatistes prorusses de Donetsk et Lougansk, a-t-il ajouté.

L'armée américaine a généralement recours à des avions de surveillance pour observer les opérations militaires de leurs adversaires et la météo peut parfois gêner leur visibilité.

19h40 - L'UE "déterminée à se défaire de la dépendance au gaz russe"

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a affirmé lors d'une rencontre mercredi avec le Premier ministre norvégien Jonas Gahr Støre que l'UE est désormais "vraiment déterminée à se défaire de la dépendance au gaz russe". La Norvège, justement, est vue comme une alternative privilégiée pour la fourniture de gaz. En 2020, elle représentait environ un quart des importations de gaz naturel dans l'UE (24,5%). Elle était indiquée dans les chiffres d'Eurostat comme le premier importateur devant la Russie, l'Ukraine et le Belarus, mais ces chiffres sont trompeurs, mettait en garde l'office des statistiques: le gaz importé depuis les deux derniers est en réalité en majeure partie du gaz russe, ce qui place l'UE dans une position de dépendance importante par rapport à Moscou. Pour l'ensemble de l'UE, le taux de dépendance envers l'extérieur, en gaz naturel, était chiffré à 83,5% en 2020. "Le gaz est important et nous devons diversifier et moderniser. Mais sur le long terme, cela reste une source d'énergie de transition" (vers les renouvelables), a affirmé mercredi Ursula von der Leyen.

19h30 - Résumé de la journée en vidéos :

19h10 - L'indépendance du Bélarus "menacée" par les troupes russes présentes dans ce pays

Les dizaines de milliers de soldats russes déployés au Bélarus pour des manoeuvres communes, dont les Occidentaux redoutent qu'elles ne servent de prétexte à une attaque contre l'Ukraine, constituent aussi une menace pour l'indépendance bélarusse, selon l'opposante en exil Svetlana Tikhanovskaïa.

Le Bélarus doit maintenant se battre pour "son indépendance" et contre la "dictature", a martelé Mme Tikhanovskaïa, considérée comme le vrai vainqueur de la présidentielle d'août 2020 par les Occidentaux face au chef de l'Etat sortant Alexandre Loukachenko, dans un entretien avec l'AFP. Elle s'est aussi dite horrifiée à l'idée que le référendum organisé dimanche prochain sur des amendements constitutionnels au Bélarus puisse permettre à Alexandre Loukachenko d'autoriser l'installation d'armes nucléaires russes dans cette ex-république soviétique voisine de la Pologne et des Etats baltes.

Le président bélarusse, qui a maté d'une main de fer le mouvement de protestation populaire contre sa réélection en 2020, se veut "reconnaissant" envers le Kremlin qui l'a alors largement soutenu, affirme l'opposante. "Nous ne voulons pas être l'appendice d'un autre pays", a-t-elle lancé à l'occasion d'une visite à Paris. "Nous voyons la menace d'une occupation lente de notre pays". "Loukachenko a été soutenu par le Kremlin et maintenant il veut lui montrer sa loyauté (...) il donne des terrains pour des manoeuvres militaires", a ajouté Svetlana Tikhanovskaïa, qui évalue à environ 30.000 hommes les effectifs de l'armée russe dans son pays. Mais ce n'est pas dans l'intérêt du Bélarus, estime-t-elle. "Les gens ne veulent pas de ces troupes sur notre sol, ils ne veulent pas que le pays soit un agresseur de nos frères ukrainiens", assure-t-elle.

Les exercices militaires étaient censés s'achever le 20 février, mais le Bélarus a annoncé qu'ils se poursuivraient pour une durée indéterminée. La capitale ukrainienne Kiev se trouve à 150 kilomètres seulement de la frontière avec le Bélarus. L'opposante a exhorté les Etats-Unis et l'Europe à dénoncer le référendum du 27 février. "Il nous montre où Loukachenko veut aller. Il peut utiliser notre territoire pour (y déployer) des armes nucléaires, ce qui constituera une menace gigantesque pour l'Europe", dit-elle. "Tous les pays doivent refuser le résultat de ce référendum, qui n'est pas légitime. S'il arrive quoi que ce soit avec une arme nucléaire, Loukachenko sera responsable", met-elle en garde. "Nous voulons être un pays neutre", a-t-elle insisté, soulignant que la présence de militaires russes n'était pas non plus forcément un gage de sécurité pour Alexandre Loukachenko. "Il est faible et pourrait se dire qu'un jour, quand le Kremlin n'aura plus besoin de lui, il s'en débarrassera".  

19h00 - La Belgique n'enverra pas de matériel d'armement en Ukraine

17h50 - Nouvelle cyberattaque contre des sites gouvernementaux et des banques en Ukraine

Des sites web appartenant à des administrations d'État et à des banques auraient été victimes de nouvelles cyberattaques en Ukraine, a affirmé mercredi le ministre ukrainien de la Transformation numérique, Mykhailo Fedorov. "Vers 16 heures (heure locale), une nouvelle cyberattaque massive contre notre État a été lancée", a fait savoir M. Fedorov sur l'application de messagerie Telegram, d'après l'agence DPA. L'attaque "par déni de service", aussi appelée 'DDos', a pour but de submerger un site internet en envoyant un grand nombre de requêtes de connexion afin de le rendre hors service. Les sites web du parlement, du gouvernement et du ministère des affaires étrangères ukrainiens ont notamment été touchés, a indiqué M. Fedorov. Les sites n'étaient pas accessibles en fin d'après-midi. D'autres sites gouvernementaux ont toutefois pu être protégés grâce aux mesures de sécurité prises après les précédentes cyberattaques de janvier et de la semaine précédentes. Kiev et des experts américains ont accusé la Russie d'être à l'origine des précédentes cyberattaques.

17h15 - Le dernier mot reviendra à l'agence allemande des réseaux concernant le blocage de Nord Stream 2

La décision finale sur la certification de Nord Stream 2 sera prise par l'agence fédérale des réseaux allemande (BNetzA), a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Hebeshtreit. "Rien n'a changé dans la procédure, l'agence fédérale des réseaux a le dernier mot à dire à ce sujet", a affirmé M. Hebeshtreit à l'agence Tass. Il a indiqué que le nouveau rapport sur la sécurité énergétique parviendra au régulateur d'ici quelques semaines.

Le chancelier allemand Olaf Scholz a déclaré hier/mardi que le gouvernement allemand mettait fin au processus de certification du projet de gazoduc Nord Stream 2 après la reconnaissance par la Russie des républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Lougansk. "Sans cette certification, Nord Stream 2 ne peut pas être mis en service", a déclaré M. Scholz, ajoutant que le dossier allait être "réexaminé" par le gouvernement allemand.

La société Nord Stream 2 AG - détenue à 100% par le géant gazier russe Gazprom - doit être enregistrée en tant que société de service de réseau de distribution indépendante afin de pouvoir lancer le gazoduc. Le gazoduc Nord Stream 2, dont la construction est achevée mais qui n'a encore jamais été mis en service, devait faire grimper la dépendance de l'Allemagne à l'égard de Moscou à 70% de ses livraisons totales de gaz. Le gazoduc passe depuis la Russie sous la mer Baltique sur le même parcours que son jumeau Nord Stream 1, afin de rejoindre l'Allemagne.

17h10 - L'ONU met en garde contre un "péril", Kiev réclame le retrait des troupes russes

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a estimé mercredi que le monde faisait face "à un moment de péril", dénonçant à nouveau les "violations" commises par Moscou à l'égard de Kiev qui a appelé la Russie à "retirer ses troupes" et "cesser de déstabiliser" la région.

"La décision de la Russie de reconnaître la soi-disant 'indépendance' des régions de Donetsk et de Lougansk - et la suite - sont des violations de l'intégrité territoriale et de la souveraineté de l'Ukraine et sont incompatibles avec les principes de la Charte des Nations unies", a martelé Antonio Guterres, à l'ouverture d'une réunion de l'Assemblée générale des Nations unies. Prenant la parole dans la foulée, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, a souligné que l'Ukraine n'était pas une menace pour la Russie. "L'Ukraine n'a jamais prévu et ne prévoit aucune opération militaire dans le Donbass", a-t-il dit. Le ministre ukrainien a réclamé à l'ONU des "actes concrets et rapides" pour arrêter l'engrenage alimenté, selon lui, par la Russie et ses déploiements militaires. "Le début d'une guerre à grande échelle en Ukraine sera la fin de l'ordre mondial tel que nous le connaissons", a mis en garde Dmytro Kuleba, en demandant aux membres des Nations unies de ne pas reconnaître l'indépendance des régions de Donetsk et de Lougansk. "Il faut que la Russie retrouve le chemin de la diplomatie", qu'elle "retire ses troupes, cesse de déstabiliser la région", a réclamé le ministre ukrainien. "Nous voulons la paix!", a lancé à la fin de son long discours Dmytro Kuleba, vivement applaudi par l'Assemblée générale de l'ONU sous l'oeil impassible d'un diplomate représentant la Russie

La réunion de l'Assemblée générale à laquelle participent les 193 membres de l'ONU est une session annuelle sur les "territoires ukrainiens occupés temporairement", organisée depuis l'annexion de la Crimée par la Russie. Plusieurs ministres ont prévu d'intervenir lors de la réunion qui doit durer toute la journée de mercredi. Non prévu à l'origine, Antonio Guterres a décidé d'y participer après être revenu précipitamment à New York en annulant à la dernière minute un voyage en Afrique.

17h05 - Un soldat tué par un bombardement dans l'est, selon l'armée

Un soldat ukrainien a été tué mercredi dans un bombardement des séparatistes prorusses sur la ligne de front dans l'est de l'Ukraine, a annoncé l'armée, dans un contexte de tensions croissantes. Les forces armées ukrainiennes n'ont pas précisé où l'attaque avait eu lieu, indiquant seulement dans un communiqué qu'un soldat "avait succombé à ses blessures" et qu'un autre avait été blessé par le bombardement.

16h40 - Un sommet européen convoqué jeudi soir à Bruxelles

Le président du Conseil européen Charles Michel a annoncé mercredi avoir convoqué un Conseil spécial consacré à la situation en Ukraine. Les chefs d'Etat et de gouvernement des 27 se réuniront jeudi soir à partir de 20h00 à Bruxelles. Dans sa lettre d'invitation aux dirigeants des Etats membres, le Belge rappelle que "l'usage de la force et de la coercition pour changer des frontières n'a pas sa place au 21e siècle". "Les actions agressives de la Russie violent le droit international et l'intégrité territoire et la souveraineté de l'Ukraine", ajoute-t-il. La réunion, en personne, servira à échanger au sujet du soutien que l'UE peut apporter à l'Ukraine, et à discuter de "comment tenir la Russie pour responsable de ses actes", développe la brève lettre d'invitation.

16h15 - Erdogan n'aidera pas Poutine

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a prévenu mercredi par téléphone son homologue russe Vladimir Poutine que "la Turquie ne reconnaîtra aucune mesure affectant l'intégrité territoriale de l'Ukraine", a rapporté la présidence turque. Le chef de l'Etat turc a également annoncé qu'il entendait poursuivre l'exploration des voies diplomatiques et souligné "qu'un conflit militaire n'apportera rien à personne", selon la présidence qui n'a pas précisé la durée de la conversation entre les deux dirigeants. "La Turquie ne reconnaîtra aucune mesure affectant la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine", a affirmé M. Erdogan qui a plaidé pour qu'"une solution soit trouvée sur la base des Accords de Minsk" de 2014 et 2015.

 M. Erdogan avait déjà jugé "inacceptable" mardi la reconnaissance par Moscou des républiques séparatistes pro-russes de Donetsk et Lougansk. Pour autant, dans l'avion qui le ramenait mardi soir du Sénégal, le président a tenu à préciser qu'il n'entendait rompre avec aucun des deux protagonistes. "Ce n'est pas possible. Nous avons des relations politiques et militaires avec la Russie. Nous avons aussi des relations politiques, militaires et économiques avec l'Ukraine" a-t-il dit aux reporters qui l'accompagnaient. "Nous voulons que la question soit résolue sans avoir à choisir entre les deux", a-t-il insisté.

La Turquie, membre de l'Otan, est proche de Kiev auquel elle a vendu des drones militaire notamment. Mais elle est toutefois très dépendante de Moscou pour ses approvisionnements en énergie et en céréales, entre autres. Le pays a également acquis un système de défense anti-missiles russe S-400. A ce titre, M. Erdogan a proposé sa médiation pour éviter un conflit entre ces deux pays, riverains comme elle de la Mer Noire.

15h30 - L'Ukraine réclame des "garanties de sécurité" de l'Occident et de Moscou

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a demandé mercredi des "garanties de sécurité" pour son pays de l'Occident et de Moscou, au moment où l'Ukraine fait face à la menace d'une invasion russe. "L'Ukraine a besoin de garanties de sécurité, claires et concrètes, immédiatement", tant de l'Occident que de la Russie, a déclaré M. Zelensky lors d'une conférence de presse.

14h35 - La Russie commence l'évacuation de son personnel diplomatique d'Ukraine

La Russie a commencé l'évacuation de son personnel diplomatique d'Ukraine. Le porte-parole de l'ambassade russe à Kiev, Denis Golenko, a répondu par l'affirmative à l'AFP quant à savoir si l'évacuation était en cours. Le drapeau russe ne flottait plus sur le toit de la représentation russe dans la capitale ukrainienne et plusieurs personnes en sortaient avec des valises, selon des journalistes de l'AFP. M. Golenko a fait valoir que plusieurs ambassades occidentales ont elles aussi évacué une partie de leur personnel diplomatique et que Moscou a décidé de faire de même "temporairement".

14h30 - Moscou promet une riposte "forte" et "douloureuse"

La Russie a promis une riposte "forte" et "douloureuse" aux sanctions américaines annoncées par Washington. "Il ne doit pas y avoir de doute: il y aura une riposte forte aux sanctions, pas forcément symétrique, mais bien calculée et douloureuse pour la partie américaine", a assuré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué. Les Etats-Unis ont annoncé mardi une "première tranche" de sanctions économiques visant à couper la Russie de l'accès aux financements occidentaux, en avertissant que des mesures supplémentaires étaient "sur la table" en cas d'"escalade" russe en Ukraine. L'ensemble du secteur bancaire russe pourrait être visé par des sanctions, a prévenu un responsable américain. "La Russie a prouvé qu'elle était capable de minimiser le préjudice infligé, quels que soient les coûts des sanctions", a réagi la diplomatie russe dans son communiqué, en soulignant que les "pressions de sanctions ne peuvent pas influencer la volonté russe de défendre fermement ses intérêts". Si elle dénonce le "chantage et l'intimidation" de la part de Washington, la Russie reste toujours "ouverte à la diplomatie fondée sur les principes du respect mutuel, d'égalité et de prise en compte des intérêts mutuels", ajoute le communiqué. Des sanctions ont également été annoncées par l'Union européenne, le Japon, l'Australie, le Canada, l'Allemagne et la Grande-Bretagne. Berlin a notamment gelé le gigantesque projet de gazoduc Nord Stream II, qui devait acheminer encore davantage de gaz russe en Allemagne. Ces mesures restent pour l'instant modestes par rapport à celles promises en cas d'invasion et la Russie peut se targuer d'avoir accumulé près de 640 milliards de dollars dans ses réserves de change et 183 milliards dans son fonds souverain pour y faire face.

13h41 - La Russie critique les déclarations du secrétaire général de l'ONU

Moscou a vivement critiqué mercredi les déclarations du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, concernant la situation dans l'est de l'Ukraine. "À notre grand regret, le secrétaire général de l'ONU a succombé aux pressions de l'Occident et a récemment fait plusieurs déclarations qui ne correspondent pas à son statut et à ses pouvoirs conformément à la Charte des Nations unies", a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

Le secrétaire général des Nations unies doit conserver sa neutralité et est "obligé de préconiser la voie du dialogue entre les États en conflit", a ajouté M. Lavrov. M. Guterres a condamné mardi la Russie pour l'escalade du conflit en Ukraine. "Si les troupes d'un pays pénètrent sur le territoire d'un autre sans son consentement, elles ne sont pas des casques bleus impartiaux. Ce ne sont pas du tout des soldats de la paix", a-t-il ajouté.

13h - Le Conseil de sécurité ukrainien demande d'instaurer l'état d'urgence

Le Conseil de sécurité ukrainien a demandé mercredi d'instaurer un état d'urgence pour une durée d'au moins 30 jours dans le pays sur fond de craintes d'une invasion russe imminente.

"Le Parlement ukrainien doit entériner cette décision dans les 48 heures", a déclaré le secrétaire du Conseil de sécurité et de défense nationale Oleksiï Danilov, à l'issue d'une réunion de cette structure. Aux termes de cette décision, les autorités vont pouvoir "renforcer la protection" de l'ordre publique et des infrastructures stratégiques, "limiter la circulation des transports", intensifier la vérification des véhicules et des documents des citoyens, a précisé M. Danilov. Il s'agit de "mesures de prévention pour préserver le calme dans le pays, pour que l'économie continue de fonctionner", a-t-il ajouté, assurant que "cela n'aura pas d'impact radical sur la vie quotidienne" des Ukrainiens.

"Nous sommes prêts à tout", a encore fait valoir le responsable. L'Ukraine a déjà annoncé mercredi la mobilisation des réservistes de l'armée et appelé ses ressortissants à quitter la Russie, accusée de préparer une attaque d'ampleur contre son voisin. Moscou, qui a massé 150.000 soldats aux frontières ukrainiennes selon les Occidentaux, a reconnu l'indépendance des deux territoires séparatistes prorusses de l'Est de l'Ukraine, les "républiques" autoproclamées de Donetsk et de Lougansk, et n'a pas exclu d'envoyer des forces sur place. "Ce qui se passe ces derniers deux-trois jours en Russie (...) nous devons réagir à cela", a souligné M. Danilov.

12h14 - Le Conseil de sécurité ukrainien demande d'instaurer l'état d'urgence

Le Conseil de sécurité ukrainien a demandé mercredi d'instaurer un état d'urgence pour une durée d'au moins 30 jours dans le pays sur fond de craintes d'une invasion russe imminente. "Le Parlement ukrainien doit entériner cette décision dans les 48 heures", a déclaré le secrétaire du Conseil de sécurité et de défense nationale Oleksiï Danilov, à l'issue d'une réunion de cette structure.

Aux termes de cette décision, les autorités vont pouvoir "renforcer la protection" de l'ordre publique et des infrastructures stratégiques, "limiter la circulation des transports", intensifier la vérification des véhicules et des documents des citoyens, a précisé M. Danilov. Il s'agit de "mesures de prévention pour préserver le calme dans le pays, pour que l'économie continue de fonctionner", a-t-il ajouté, assurant que "cela n'aura pas d'impact radical sur la vie quotidienne" des Ukrainiens.

10h49 - L'Ukraine annonce la mobilisation de ses réservistes

L'Ukraine a lancé mercredi la mobilisation des réservistes de son armée et demandé à ses ressortissants de quitter la Russie au plus vite, du fait de la crainte d'une escalade militaire par Moscou. "La mobilisation concernera les réservistes âgés de 18 à 60 ans" , officiers et militaires de rangs de la réserve opérationnelle appelés à rejoindre leur unité d'origine si besoin, ont annoncé les forces terrestres ukrainiennes sur Facebook. "La mobilisation commence dès aujourd'hui (mercredi, ndlr). La durée maximale du service est d'un an", selon la même source. L'Ukraine compte plus de 200.000 réservistes en plus des 250.000 membres des forces armées régulières. Le refus de se présenter à cette conscription sans motif plausible pourra faire l'objet "de sanctions administratives et pénales" , ont précisé les forces armées. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a toutefois exclu la veille dans un discours télévisé une "mobilisation générale"

9h41 - L'Allemagne "peut se passer" si nécessaire du gaz russe

L'Allemagne pourra se passer à terme si nécessaire du gaz russe, dont elle dépend énormément encore aujourd'hui pour son énergie, a estimé mercredi le ministre de l'Economie et du Climat.

"Oui, elle le peut", a répondu Robert Habeck sur la radio publique allemande en réponse à une question sur cette éventualité et au lendemain de l'annonce de la suspension de la mise en service du grand gazoduc russo-allemand Nord Stream II, suite à la reconnaissance par Moscou des républiques prorusses autoproclamées dans l'Est de l'Ukraine.

Si Berlin devait renoncer totalement un jour au gaz russe, cela se traduirait d'abord par "un gros manque" à combler sur le marché de l'énergie, avec pour conséquence de "d'abord faire monter le prix" du gaz. Mais au final, le gaz acheté à Gazprom pourrait être "compensé" par d'autres fournisseurs et sources d'énergie, a-t-il dit.

9h37 - L'Ukraine appelle ses ressortissants à quitter "immédiatement" la Russie

Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a appelé mercredi ses ressortissants à quitter la Russie au plus vite, du fait du risque d'escalade militaire par Moscou.

"Le ministère recommande aux ressortissants ukrainiens de s'abstenir de tout voyage en Russie et à ceux qui s'y trouvent déjà de quitter immédiatement le territoire", a indiqué la diplomatie ukrainienne dans un communiqué.

9h16 - Londres estime "hautement probable" que Poutine veuille prendre Kiev

La ministre britannique des Affaires étrangères, Liz Truss, a estimé mercredi "hautement probable" que le président russe Vladimir Poutine veuille envahir l'Ukraine et prendre sa capitale Kiev, après la reconnaissance par Moscou de l'indépendance de territoires séparatistes prorusses.

"Nous pensons qu'il est hautement probable qu'il mène à bien son projet d'une invasion totale de l'Ukraine", a déclaré Liz Truss sur la chaîne télévisée Sky News. "Nous pensons qu'il est hautement probable ce que soit ce qu'il prévoit", a-t-elle ajouté, interrogée sur une éventuelle prise de Kiev.

7h17 - La Russie prête à trouver des "solutions diplomatiques" 

Le président russe Vladimir Poutine a assuré mercredi être disposé à trouver des "solutions diplomatiques" dans la crise actuelle avec l'Ukraine et les Occidentaux, tout en insistant sur le caractère "non négociable" des intérêts et de la sécurité de son pays.

"Notre pays est toujours ouvert à un dialogue directe et honnête pour trouver des solutions diplomatiques aux problèmes les plus complexes. Cependant, les intérêts et la sécurité de nos citoyens sont pour nous non-négociables", a déclaré M. Poutine dans un discours télévisé à l'occasion de la Journée du défenseur de la Patrie.

6h45 - Une rencontre entre Biden et Poutine n'est plus à l'ordre du jour

L'éventualité d'une rencontre entre les présidents américain Joe Biden et russe Vladimir Poutine n'est plus à l'ordre du jour, a signalé mardi la Maison Blanche.

La porte-parole de Joe Biden, Jen Psaki, a affirmé que le président américain est d'ordinaire en faveur de la diplomatie et des entrevues à haut niveau, mais que vous l'escalade de la part de la Russie dans le conflit ukrainien, cela ne s'avère pas le bon moment. "Nous n'allons jamais complètement fermer la porte à la diplomatie", a toutefois souligné la porte-parole appuyant le fait qu'un changement de trajectoire de la part de Moscou est nécessaire. Une réunion en personne entre les présidents des deux blocs était envisagée au cours des jours passés. Joe Biden y avait donné son accord de principe et le Kremlin y semblait favorable, selon la Maison Blanche. 

Mais d'après la porte-parole, il n'y a jamais eu de calendrier établi pour cette rencontre au sommet, les détails devaient être discutés lors d'une rencontre entre le Secrétaire d'Etat américain Antony Blinken et le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov, jeudi à Genève (Suisse). Mais cette rencontre a elle-même été annulée mardi soir, a annoncé le chef de la diplomatie américain.  Cette entrevue devait permettre de désamorcer le conflit russo-ukrainien, la pire crise depuis la fin de la Guerre froide, alors que les USA qualifient d'"invasion" l'envoi de troupes russes de "maintien de la paix" dans les Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk (DNR et LNR) à l'est de l'Ukraine, désormais reconnues par Moscou.

6h30 - "C'est du génie": Trump salue la stratégie de Poutine sur l'Ukraine

Donald Trump a vu mardi du "génie" dans la stratégie du président russe Vladimir Poutine sur l'Ukraine, fustigeant au passage la gestion par son successeur Joe Biden de la crise.

En regardant l'allocution de Vladimir Poutine lundi, lors de laquelle le président russe a déclaré reconnaître l'indépendance de deux territoires séparatistes d'Ukraine, "j'ai dit +c'est du génie+", a déclaré le milliardaire républicain à un podcast conservateur. (lire l'article complet)

6h15 - Biden dénonce le "début d'une invasion" russe en Ukraine, dévoile la riposte

Le président américain Joe Biden a dénoncé mardi "le début d'une invasion russe de l'Ukraine", annonçant des sanctions financières contre la Russie et de nouvelles livraisons d'armes "défensives" à l'Ukraine.

En annonçant que les régions ukrainiennes dont la Russie a reconnu l'indépendance vont plus loin que les zones actuellement contrôlées par les séparatistes, le président russe Vladimir Poutine "est en train d'élaborer des justifications pour aller beaucoup plus loin", a dit M. Biden. "Ceci est le début d'une invasion russe de l'Ukraine", a ajouté le président américain dans une adresse à la nation depuis la Maison Blanche.

M. Biden a annoncé une "première tranche" de sanctions qui doivent couper la Russie des financements occidentaux et visent les "élites russes" ainsi que des institutions financières. "Nous mettons en place de vastes sanctions sur la dette souveraine russe. Cela signifie que nous coupons le gouvernement russe du financement occidental", a-t-il déclaré. "J'ai autorisé le redéploiement de forces américaines déjà positionnées en Europe pour renforcer nos alliés baltes, l'Estonie, la Lettonie et la Lituanie", a poursuivi le chef de l'exécutif, tout en rappelant que les Etats-Unis n'abandonnaient pas l'espoir de trouver une issue diplomatique. "Il ne fait aucun doute que la Russie est l'agresseur, nous sommes donc conscients des défis auxquels nous sommes confrontés", a-t-il dit. "Néanmoins, il est encore temps d'éviter le scénario du pire qui infligera d'énormes souffrances à des millions de personnes". "Nous allons juger la Russie sur ses actes, pas sur ses paroles. Et quoi que la Russie fasse ensuite, nous sommes prêts à répondre avec unité, clarté et conviction. J'espère que la voie diplomatique restera ouverte", a-t-il conclu.

6h - Le spectre d'une offensive russe en Ukraine grandit

Le feu vert mardi du Parlement russe à une opération militaire en Ukraine est "le début d'une invasion" du pays, a dénoncé le président américain Joe Biden, en dévoilant de premières sanctions contre Moscou, comme ses partenaires occidentaux.

La crainte d'une escalade militaire en Ukraine, aux portes de laquelle 150.000 soldats russes ont, selon Washington, été déployés, est à son paroxysme depuis que Vladimir Poutine a reconnu lundi l'indépendance des entités sécessionnistes de Lougansk et de Donetsk.

Le président russe est "en train d'élaborer des justifications pour aller beaucoup plus loin", a déclaré Joe Biden, 24 heures après la décision majeure de son homologue. "Il est encore temps d'éviter le pire", a-t-il cependant ajouté.

A Moscou, le vice-ministre de la Défense Nikolaï Pankov a lu devant le Sénat une demande du président russe de déployer des troupes dans les entités de Donetsk et Lougansk, au motif qu'une "armée (ukrainienne) de 60.000 hommes et de blindés lourds" serait prête à attaquer.

Juste après avoir reçu l'accord des élus, M. Poutine a dénoncé une fois encore les exactions que Kiev commet d'après lui contre les séparatistes du Donbass.

Il a laissé planer le doute sur le calendrier de l'envoi de forces armées, en réclamant une "démilitarisation" de l'Ukraine, qui ferait "mieux" de renoncer à son ambition de rejoindre l'Otan pour choisir la "neutralité".

"Je n'ai pas dit que nos soldats vont y aller là, maintenant (...) Cela dépendra, comme on dit, de la situation sur le terrain", a-t-il déclaré. Juste après, la diplomatie russe a annoncé l'évacuation prochaine de ses diplomates d'Ukraine.

M. Poutine a aussi revendiqué pour les séparatistes l'ensemble des régions administratives de Lougansk et de Donetsk, dont la superficie dépasse largement celle des territoires sous leur contrôle. Il a évoqué d'hypothétiques "négociations" entre Kiev et forces prorusses.

L'intervention russe serait justifiée légalement par la ratification mardi d'accords d'entraide, notamment au plan militaire. Et Moscou a aussi établi des relations diplomatiques avec les deux régions.

Premières sanctions 

L'Otan s'attend à "une attaque massive" de la Russie en Ukraine, a annoncé dans ce contexte son secrétaire général, Jens Stoltenberg.

Sans attendre, les Occidentaux ont pris de premières sanctions en réaction à la reconnaissance des séparatistes que Kiev combat depuis huit ans, un conflit qui a fait plus de 14.000 morts.

La mesure la plus spectaculaire a été annoncée par Berlin, qui a gelé le gigantesque projet de gazoduc Nord Stream II, qui devait acheminer encore davantage de gaz russe en Allemagne.

A la Maison Blanche, Biden a lui annoncé une "première tranche" de sanctions visant à empêcher Moscou de lever des fonds occidentaux pour rembourser sa dette souveraine.

L'ensemble du secteur bancaire russe pourrait être visé par des sanctions si la Russie poursuit son invasion de l'Ukraine, a affirmé un responsable américain. "Avec nos alliés, nous avons coupé le gouvernement russe, la Banque centrale russe et les fonds souverains russes de tout nouveau financement en provenance des Etats-Unis et de l'Europe", a détaillé le conseiller adjoint à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Daleep Singh.

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a pour sa part annoncé qu'il ne rencontrerait pas comme prévu son homologue russe Sergueï Lavrov.

"Maintenant que nous voyons que l'invasion a commencé et que la Russie a clairement rejeté toute diplomatie, cela ne fait aucun sens de se rencontrer à ce stade", a déclaré M. Blinken.

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a annoncé une "série de sanctions" économiques contre la Russie "jusqu'à ce que l'intégrité territoriale de l'Ukraine soit rétablie".

L'UE a de son côté adopté un paquet de sanctions qui "feront très mal à la Russie", a assuré le chef de sa diplomatie, Josep Borrell.

Et le Premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé des sanctions visant trois oligarques proches du Kremlin et cinq banques russes, des mesures a minima pour Londres, la place-forte financière des grandes fortunes russes.

Il s'est dit aussi opposé aux matches internationaux en Russie, comme la finale de Ligue des champions de football prévue fin mai à Saint-Pétersbourg.

Ces mesures restent pour l'instant modestes par rapport à celles promises en cas d'invasion d'ampleur.

Pour le secrétaire général de l'Onu, Antonio Guterres, les principes de "la Charte des Nations unies ne sont pas un menu à la carte" et la Russie doit "les appliquer tous" à l'égard de l'Ukraine.

Il a réaffirmé que la reconnaissance par Moscou d'une "soi-disant indépendance" de zones séparatistes était "une violation de l'intégrité territoriale et de la souveraineté de l'Ukraine".

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, dont le pays a réclamé mardi des "armes" et des garanties sur son adhésion à l'UE, a fait savoir qu'il envisageait une rupture des relations diplomatiques avec Moscou.

"Pas peur"

Le président russe, qui dicte depuis le début le tempo, entretient le mystère sur ses intentions et a plusieurs options devant lui: envahir toute l'Ukraine, élargir la zone sous le contrôle des séparatistes ou arracher un nouveau statu quo négocié.

Car une occupation pourrait coûter cher dans un pays hostile, et la Russie veut obtenir de l'Otan son recul en Europe de l'Est et la fin de sa politique d'élargissement. Des exigences rejetées jusque-là.

Le ministre ukrainien de la Défense Oleksiï Reznikov a pour sa part prévenu mardi que des "épreuves difficiles" et des pertes attendaient l'Ukraine.

Dans la nuit de lundi à mardi, le président Zelensky avait de son côté assuré que les Ukrainiens n'avaient "peur de rien ni de personne" et ne céderaient pas "une seule parcelle du pays".

Sur la ligne de front, des tirs avaient toujours lieu avec les séparatistes. Un soldat ukrainien a été tué et six autres blessés mardi dans des bombardements séparatistes prorusses dans l'est de l'Ukraine, a affirmé l'armée.

Kiev dément toute action offensive, contrairement aux affirmations de Moscou, accusant ses adversaires de propager de fausses informations visant à tenter de justifier une intervention.

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