Accueil Actu

Crise en Ukraine: Washington n'a "pas vu un retrait" russe, la menace reste "réelle"

A l'occasion du sommet de l'Otan, le secrétaire général de l'organisation a estimé qu'il n'y avait "pas de signes de désescalade à ce stade", la Russie continue de masser ses troupes à proximité des frontières de l'Ukraine. De son côté, Moscou a annoncé ce matin la fin de manoeuvres militaires et le départ de certaines de ses forces de la péninsule ukrainienne annexée de Crimée, où le déploiement de troupes alimente les craintes d'invasion de l'Ukraine.

20h20: La menace reste "réelle", selon les États-Unis

Les Etats-Unis n'ont "pas vu un retrait" russe des frontières ukrainiennes, malgré les annonces de Moscou, a déclaré mercredi le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken. La menace de la Russie "est là, elle est réelle", a-t-il dit sur la chaîne américaine ABC. "Ce que nous voyons, ce n'est pas un retrait significatif. Au contraire, nous continuons de voir des forces, notamment des forces qui seraient à l'avant-garde d'une éventuelle agression renouvelée contre l'Ukraine, qui continuent d'être à la frontière, d'être massées à la frontière." "Nous n'avons pas vu un retrait. Nous aimerions en voir un. Si nous en voyions un, nous le saluerions", a insisté le secrétaire d'Etat. "Nous sommes prêts à la diplomatie, nous sommes prêts à une agression", a-t-il prévenu.

19h: L'Ukraine n'a "pas peur" et va se "défendre" contre la Russie, dit son président

L'Ukraine n'a "pas peur" et va se "défendre" contre la Russie, a affirmé mercredi le président ukrainien Volodymyr Zelensky, confronté depuis des semaines à la menace d'une attaque potentielle prêtée aux forces de Moscou. "Nous n'avons peur d'aucun pronostic, nous n'avons peur de personne (...) car nous allons nous défendre", a déclaré M. Zelensky à Marioupol, ville située dans l'est de l'Ukraine, à proximité de la ligne de front avec les séparatistes prorusses soutenus par Moscou. "Nous avons d'excellentes forces armées" et "nous sommes forts car nous sommes ensemble, nous sommes Ukrainiens", a poursuivi le chef de l'Etat habillé en tenue militaire à l'occasion d'une "Journée de l'unité" décrétée ce mercredi, le jour évoqué par le renseignement américain comme début potentiel de l'invasion russe.

18: Des renforts américains acheminés près de la frontière ukrainienne en Pologne

Des centaines de parachutistes américains sont arrivés mercredi à l'aéroport de Rzeszow, en Pologne, dans le cadre d'un déploiement de quelques milliers de soldats destiné à renforcer le flanc oriental de l'Otan, à cause des tensions avec la Russie. Des journalistes de l'AFP ont vu les soldats descendre de deux avions de transport militaire Boeing C-17 et monter dans des bus à l'aéroport, situé à environ 100 kilomètres de la frontière avec l'Ukraine. D'autres soldats faisaient des allées et retours à bord des hélicoptères Black Hawk et Chinook. Des voitures blindées, des camions militaires, des conteneurs et des dizaines d'autres soldats ont été vus dans un camp installé dans et autour d'un centre de conférence en face du terminal de l'aéroport.

17h: "Il y a toujours autant de forces" russes à la frontière, selon Paris

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a déclaré mercredi que la Russie concentrait toujours "autant de forces" autour de l'Ukraine et que les annonces de retrait d'unités russes devaient encore être "vérifiées". "C'est mieux que rien, ce sont des inflexions annoncées mais moi je suis un peu comme Saint-Thomas (...) Il faut que les inflexions soient vérifiées", a-t-il dit devant la Commission des Affaires étrangères du Sénat. "Il y a toujours autant de forces et les manoeuvres se poursuivent", a-t-il insisté.

15h30: Entretien prévu entre Biden et Scholz 

Le président américain Joe Biden et le chancelier allemand Olaf Scholz doivent avoir mercredi vers 19h30 GMT une conversation téléphonique sécurisée, a annoncé la Maison Blanche, au moment où la tension reste forte autour de l'Ukraine. Cet échange s'inscrit "dans le cadre de notre coordination étroite et soutenue avec nos alliés", a fait savoir la présidence américaine, engagée dans une intense activité diplomatique face à la menace d'une invasion russe qui reste "réelle", selon Washington.

13h25 : réunion samedi entre les ministres des Affaires étrangères du G7

Les ministres des Affaires étrangères des pays du G7 tiendront samedi une réunion consacrée à la crise entre l'Ukraine et la Russie, a annoncé mercredi un porte-parole du gouvernement allemand. La cheffe de la diplomatie allemande, Annalena Baerbock, présidera cette réunion en marge de la Conférence sur la sécurité de Munich, qui se tient ce week-end, a précisé lors d'une conférence de presse ce porte-parole du gouvernement allemand, qui préside cette année le G7.

12h12 : la Russie raille la "date d'invasion" des Occidentaux

Les autorités et les médias d'Etat russes s'en donnaient à coeur joie mercredi pour moquer la "date d'invasion" du 16 février diffusée par les médias occidentaux, citant des sources dans les renseignements américains.
"Une demande aux médias de désinformation américains et britanniques (...), annoncez le calendrier de nos +invasions+ pour l'année à venir, je voudrais planifier des vacances", a raillé sur Telegram Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe.

10h20: Pas de signes de désescalade "à ce stade", selon l'Otan

La Russie continue de renforcer son importante présence militaire aux frontières avec l'Ukraine, a déclaré mercredi le secrétaire général de l'Otan, qui ne constate "à ce stade" aucun signe de désescalade malgré les déclarations de Moscou. "La Russie peut encore envahir l'Ukraine sans préavis, les capacités sont en place" avec plus de 100.000 soldats, a affirmé Jens Stoltenberg au début d'une réunion avec les ministres de la Défense de l'Alliance à Bruxelles.

10h07 : "Restons vigilants", dit la présidente de la Commission européenne

Ursula von der Leyen est revenue mercredi matin au Parlement européen sur les annonces faites mardi par Moscou, du retrait de certaines troupes amassées à la frontière ukrainienne. "Restons vigilants: malgré ces nouvelles, l'Otan n'a pas encore vu de signe de réduction des troupes". La Russie a envoyé "des signaux contradictoires", analyse la présidente de la Commission européenne. "D'une part, les autorités annoncent des retraits de troupes. Mais d'autre part, la Douma a voté en faveur de la reconnaissance formelle de Donetsk et Lougansk comme républiques indépendantes".

08h10: La Russie annonce la fin de manoeuvres et le départ de forces de Crimée

La Russie a annoncé mercredi la fin de manoeuvres militaires et le départ de certaines de ses forces de la péninsule ukrainienne annexée de Crimée, où le déploiement de troupes alimentait les craintes d'invasion de l'Ukraine. "Les unités du district militaire du sud ayant achevé leurs exercices tactiques sur les bases de la presqu'île de Crimée retournent par voie ferrée vers leur base d'attache", a annoncé le ministère russe de la Défense, cité par les agences russes.

07h50 : "Le retrait des troupes russes n’est pas confirmé", selon la ministre de la Défense

Ludivine Dedonder, la ministre de la Défense, dit avoir pris connaissances des déclarations russes mais "aujourd’hui nous ne pouvons certainement pas confirmer ce retrait des troupes russes". "J'espère que ce sera le cas", a-t-elle ajouté.

04h20 : L'Ukraine célèbre mercredi une "Journée de l'unité" à l'appel de son président Volodymyr Zelensky

Le chef de l'Etat ukrainien a choisi la date de cette grande manifestation de patriotisme en réaction à des rapports des services de renseignement américains suggérant que l'invasion russe du pays, crainte par les Occidentaux depuis des mois, pouvait avoir lieu le 16 février. A travers leur pays mercredi, les Ukrainiens ont été invités à accrocher leur drapeau national ou afficher ses couleurs bleues et jaunes par le président ukrainien.

03h40 : Aucune attaque russe prévue mercredi, dément l'ambassadeur russe auprès de l'UE

L'ambassadeur russe auprès de l'Union européenne, Vladimir Chizhov, rejette les avertissements américains d'une probable attaque russe en Ukraine aujourd'hui. "En ce qui concerne la Russie, je peux vous assurer qu'il n'y aura pas d'attaque mercredi. Il n'y aura pas d'escalade dans la semaine à venir non plus, ou la semaine d'après, ou dans le courant du mois prochain", a assuré M. Chizhov dans une déclaration publiée mercredi dans le quotidien allemand Die Welt. "Les guerres en Europe débutent rarement un mercredi", a-t-il ajouté.

02h30 : L'UE a un plan d'urgence en cas d'interruption des livraisons de gaz russe

L'Union européenne a élargi ses mesures de précautions dans l'éventualité où la Russie interromprait soudainement ses livraisons de gaz, a confirmé la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

23h20 : Une vague d'alertes à la bombe se poursuit en Russie, malgré une série d'arrestations

Une vague d'alertes à la bombe anonymes se poursuit en Russie malgré l'arrestation récente de plusieurs suspects. Dans le nord de Saint-Pétersbourg, plus de 50 écoles ont été évacuées rien que ce mardi, selon l'agence de presse officielle TASS. D'autres fausses alertes à la bombe ont visé des écoles à Rostov-sur-le-Don, dans le sud du pays, ainsi que des tribunaux moscovites. Aucun suspect n'a été appréhendé dans ces cas. Les services secrets russes FSB ont annoncé jeudi dernier l'arrestation de 14 suspects en lien avec de précédentes alertes à la bombe et accusent l'Ukraine d'être mêlée à cela.

À lire aussi

Sélectionné pour vous