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Découverte à l'ULg dans la lutte contre le cancer de la peau: "La piste prometteuse pourrait s'appliquer à d'autres types de cancers"

Une équipe dirigée par le docteur Pierre Close, du GIGA Institute de l'Université de Liège, s'est penchée sur la manière dont les mélanomes malins développent une résistance aux thérapies ciblées, une étude qui fait l'objet mercredi d'une publication dans la revue Nature. Ces recherches ont été en partie financées par le Télévie. Un reportage de Vincent Jamoulle et Marc Evrard pour RTLinfo 13h.

2500 cancers de la peau sont diagnostiqués chaque année en Belgique, un chiffre en constante augmentation (+10% par an). Dans un cas sur 4, il est trop tard pour guérir. Des recherches menées à l’université de Liège , et financées en partie par le télévie, font l’objet d’une publication dans la célèbre revue scientifique Nature. Des chercheurs viennent de comprendre pourquoi certains traitements ne fonctionnent pas bien.


"Des resistances à la thérapie"

Lorsque le cancer s'incruste dans les cellules de la peau, dans un cas sur deux, c'est la mutation du même gène qui est observée. Ce constat a permis la mise au point d'une thérapie ciblée, une molécule qui bloque cette mutation. Ca fonctionne bien et le cancer régresse vite. "Mais elle a effectivement un gros problème, c'est que dans la grande majorité des cas, au bout d'un certain temps, les patients vont commencer à développer des résistances à la thérapie et le cancer va réapparaître", ajoute le chercheur FNRS – Giga - Uliège, au micro de Vincent Jamoulle.

Comment font les cellules de peau cancéreuses, les mélanomes, pour devenir résistants aux thérapies ciblées? Ces chercheurs ont mis 5 ans à trouver la réponse. Cette découverte donne de l'espoir aux 2500 Belges qui, chaque année, apprennent qu'ils ont un cancer de la peau... mais pas seulement.
"Nous avons identifié un mécanisme de résistance aux thérapies ciblées. Ces thérapies sont également utilisées dans d'autres types de cancer, comme le cancer du sein ou le cancer du poumon. Et donc, nous pensons, et nous allons tester cette hypothèse au laboratoire, que le mécanisme que nous avons découvert pourrait être aussi important pour le développement de ces cancers", détaille Pierre Close.


"Nous avons, avec succès, testé l'hypothèse en laboratoire, en utilisant des modèles expérimentaux", précise Pierre Close. Mais "l'outil thérapeutique en lui-même doit encore être développé, ce qui pourrait se faire dans les années qui viennent", postule le chercheur Welbio et FNRS. L'avancée serait intéressante, d'autant que le mélanome est un cancer particulièrement "dramatique car très agressif". 

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