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Des agents des communes wallonnes pourront travailler moins sans perte de salaire: à qui s'adresse cette expérience pilote ?

Christophe Collignon, ministre wallon du logement et des pouvoirs locaux, était l'invité de Bel RTL ce jeudi matin. Le socialiste a répondu aux questions de Fabrice Grosfilley. Il a notamment été question du lancement d'une expérience pilote de trois ans en matière d'aménagement de fin de carrière dans les pouvoirs locaux.

Les agents de plus de 60 ans qui travaillent dans les communes wallonnes vont pouvoir bénéficier d’une réduction de temps de travail sans réduction de salaire. Concrètement, en travaillant quatre jours, ils seront payés cinq jours. "Cela s’adresse aux travailleurs qui sont dans les basses échelles, qui font des métiers pénibles. Par exemple un ouvrier de voirie", précise Christophe Collignon. Ce régime vise les statutaires et les contractuels de niveaux D et E. 

"C’est une expérience pilote qui vise à essaimer, à encourager la réduction du temps de travail parce que je pense que la réduction du temps de travail peut être une réponse adéquate à la fois en termes de management parce que vous avez moins de personnes qui sont malades, qui sont usées et fatiguées, et nous remboursons une embauche compensatoire à la condition qu’on prenne un apprenant en alternance. Il y a donc également une transmission de savoir", ajoute le ministre des pouvoirs locaux. 

Pour inciter les communes à mener cette expérience pilote, Christophe Collignon a dégagé un budget de 4.350.000 euros. La Région participera au financement de l’embauche compensatoire pendant trois ans à hauteur du coût de l’alternance.

Cette aménagement de fin de carrière risquent de "faire des jaloux", admet le socialiste. "Mais je rappelle le principe d’autonomie communale, c’est à chaque commune de déterminer dans sa sphère comme employeur quelles professions il vise. Cela peut être une technicienne de surface, un menuisier dans la commune".

Le régime prévu n’a pas d’incidence sur la pension du travailleur. L’agent reste enregistré dans son régime de travail initial qu’il soit contractuel ou statutaire.

Après trois ans, l’expérience pilote fera l’objet d’une évaluation par un comité d’accompagnement. Ce qui permettra de voir comment la mesure a été accueillie et mesurer son efficacité. 

Cela pourra-t-il servir d’exemple pour le secteur privé ? "En tout cas pour ce qui me concerne, c’est un projet de société qui est important et qui réconciliera à la fois travail et le fait de pouvoir s’épanouir dans la vie", répond le ministre wallon. 

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