Le 9 juin dernier, la direction avait entamé des négociations avec la délégation syndicale afin d'aligner partiellement les conditions d'emploi à celles du marché, pour amener l'activité des D'Ieteren Centers à la rentabilité et préserver au maximum l'emploi. Au terme de quatre mois de discussions et d'un référendum tenu le 22 septembre dernier rejetant la proposition de la direction, celle-ci doit envisager de fermer ses deux sites structurellement déficitaires, explique la direction.
La direction du groupe précise aussi qu'elle avait "très clairement informé" le personnel que le rejet de l'alignement partiel des conditions d'emploi au marché pouvait mener à une intention de fermeture des deux sites structurellement déficitaires. "Le projet visant à mettre les D'Ieteren Centers sur le chemin de la rentabilité est vital pour poursuivre les investissements nécessaires face aux défis qui nous attendent du fait notamment de l'électrification des véhicules, la baisse des kilomètres parcourus ou encore les nombreuses restrictions à l'usage de la voiture imposées à Bruxelles", explique Didier Fenix, CEO D'Ieteren Centers. "Notre intention de fermeture des deux sites structurellement déficitaires découle de l'impossibilité de négocier avec la délégation syndicale."
Le travail à l'arrêt au D'Ieteren Center à Ixelles
Les travailleurs du garage de D'Ieteren dans la rue du Mail à Ixelles ont arrêté le travail ce lundi à la suite de l'annonce , a annoncé le syndicaliste Jean-Paul Sellekaerts (ABVV-MWB). Les syndicats rencontreront la direction mardi matin. La grogne sociale touche les garages D'Ieteren depuis le début du mois de septembre. Les travailleurs en grève avaient repris le travail le 22 septembre dernier après avoir rejeté à une forte majorité (73%) les propositions de la direction concernant la réduction des salaires et les conditions de travail. M. Sellekaerts indique qu'il ne faut pas attribuer la fermeture de l'atelier de carrosserie de Drogenbos au rejet du plan de la direction par les salariés. "Il ne faut pas mettre cela sur le dos des travailleurs. Le site de Drogenbos existe depuis 2,5 ans et est structurellement déficitaire", dit-il.
