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Garry et son équipe récoltent petits pois, radis et laitues… au milieu des immeubles bruxellois

Face au changement climatique, on nous conseille de privilégier les circuits courts. Mais comment s’alimenter près de chez soi quand on habite en ville? Malgré le manque d’espaces dans les villes, l’agriculture urbaine se développe, notamment à Bruxelles. Quels sont les avantages? 

"D'où proviennent les fruits et les légumes que vous consommez ?" C'est la question qu'a posée notre journaliste aux clients d'un supermarché… sans vraiment de réponse. "Tout voyage, ça fait des kilomètres", lance une personne. Or, réduire la distance entre le champs et l’assiette c’est le défi de Garry Jacobus. Ce chef d’équipe dans une entreprise de travail adapté transforme des pelouses inutilisées en jardin potager luxuriant: "On produit des laitues ici, sur le terrain de la copropriété juste à côté." C'est du donnant-donnant: "Ils prêtent le terrain gratuitement donc on leur distribue la production gratuitement", explique-t-il. Une gratuité rendue possible grâce à un subside de la région.

Geoffrey et Alessio sont porteurs d’un handicap, ils font partie de l'équipe qui en quelque mois à redonné vie à ce carré d'herbe inutilisé: "Je suis assez content de pouvoir récolté le fruit du dur labeur", commente le premier au moment de la récolte des légumes.

Proposer ce service de maraicher urbain extraordinaire c’est d’abord une façon d’assurer la pérennité d’une entreprise sociale. "On a remarqué qu'avec les changements climatiques, l'activité de jardinage qu'on effectue depuis 10 ans a tendance à diminuer. L'idée est donc venue de créer des potagers dans les jardins qu'on entretien", explique Garry Jacobus.

Le maraichage sur sol vivant, donc avec une terre qui n’est jamais laissée nue, c’est aussi un moyen de valoriser une petite partie des 100 tonnes de déchets verts produits chaque année par l’activité de jardin. "On souhaite utiliser à 100% nos déchets dans nos potagers mais pour ça on a besoin de plus de terrain, plus de surface", précise le chef d'équipe. Il reste confiant: "Peut-être qu'un jour, on y arrivera."

Accroître la qualité

Faire pousser des légumes en ville permet aussi d’accroitre la qualité de l’alimentation des citadins. La raison, elle est simple: "Quand on produit à côté du consommateur, du citadin, on peut se permettre d'aller jusqu'à une pleine maturité des fruits et légumes. Quand on doit transporter ces fruits qui viennent de pays plus lointains, on les récolte avant sinon ils ne supporteraient pas le transport", argumente Haïssam Jijakli, professeur en agriculture urbaine à l'université de Liège.

Un potager en ville c’est enfin un ilot de végétation en zone urbaine. Un plus pour la biodiversité et pour les citadins.

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  • Vive la pollution...

    Michel Janssens
     Répondre