Accueil Actu Environnement

Pourquoi la reconversion d'anciennes friches en Wallonie n'est pas vraiment une bonne nouvelle pour les naturalistes

Ce vendredi midi, la Wallonie a annoncé le rachat des anciennes friches d'ArcelorMittal en région liégeoise. La reconversion de ce type de friches est bonne nouvelle pour l'économie, mais peu pour la biodiversité selon les naturalistes. La solution, ce serait de recenser les espèces végétales et animales.

Près de Charleroi, une friche industrielle d'une quarantaine d'hectares, un ancien site de charbonnage, à l'arrêt depuis maintenant 40 ans.

C'est là que Martin Windels, bénévole pour le Cercle des naturalistes de Belgique, est en train de chercher des insectes. "C'est la nature qui a repris ses droits puisque avant l'humain, il y avait la nature qui était ici", raconte-il à l'équipe de RTL info.

Avec des dizaines d'autres bénévoles, il parcourt les friches industrielles depuis des mois pour dresser une cartographie de la biodiversité. Plus de 3400 espèces végétales et animales potentiellement présentes. "On cherche à démontrer que les friches sont des zones d'accueil pour la biodiversité et que ce serait vraiment trop dommage de la bétonner", explique Géraldine de Monptellier.

D'anciens sites industriels à l'abandon, la Wallonie en compte des centaines. Des milliers d'hectares à réhabiliter. Des espaces au coeur du plan de redéploiement économique du sud du pays. Ce qui inquiète des naturalistes et des riverains.

On veut de la végétation

"On voudrait que ça reste tel quel, avec de la végétation, de la nature", indique Giovanni, un habitant du secteur. "Que ce soit des logements, que ce soit des industries qui viennent se réimplanter avec des camions qui passent à proximité parce que ça ferait partie de l'activité économique, je pense que c'est les plus grosses craintes alors qu'au final ce sont des zones qui seraient intéressantes à plutôt laisser comme elles sont", affirme Benjamin Cornier, coordinateur du projet "Frichnat".

Pour les experts en biodiversité, l'enjeu majeur serait également d'avoir au coeur des villes des espaces de nature où la biodiversité se déploie et qui créent l'expérience nature pour les citoyens.

Dans ces friches se trouvent de nombreuses espèces protégées, soulignent les responsables du projet pour plaider leur cause.

Contenus sponsorisés

À la une

Les plus lus

Du changement pour les élèves en première secondaire dès 2026 : une matière enseignée « depuis des lustres » va-t-elle disparaître ?

Du changement est prévu dès la rentrée prochaine pour les élèves qui entrent en première secondaire. Il concerne le fameux tronc commun. Des horaires, le contenu des cours ou encore le CEB sont concernés par des modifications. Comment réagit le secteur à ces différentes annonces ? Certains saluent l’arrivée des cours axés sur le numérique, d’autres s’inquiètent pour l’avenir de leur matière.