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L'enquête publique avait été lancée le 4 juin pour une période de six semaines, jusqu'au 15 juillet. Cela dans le but de donner l'opportunité aux citoyens et aux parties prenantes de s'exprimer sur les engagements pris par les différentes autorités du pays. À charge pour celles-ci d'ensuite adapter leurs projets et de soumettre ensemble, d'ici la fin décembre, un Plan national final à l'Europe. Dans ce cadre, il était notamment possible d'envoyer des remarques générales ou complémentaires aux autorités concernées par courriel, mais aussi d'y remplir une enquête en ligne. Les quinze questions alors posées étaient essentiellement tournées vers les citoyens afin de comprendre ce qu'ils sont prêts à mettre en oeuvre à leur niveau pour participer activement à la transition énergétique.
Il ressort de la consultation que, si plus de 60.000 personnes ont commencé à répondre au questionnaire, seuls 85% (52.000) d'entre elles l'ont terminé. En termes de répartition géographique, 74% proviennent de Flandre, pour 17% de Wallonie et 9% de la Région de Bruxelles-Capitale.
Parmi les grandes tendances, neuf répondants sur dix sont d'avis que la poursuite du développement des énergies renouvelables devrait être une priorité.
Un même pourcentage pense qu'il faut investir davantage dans les éoliennes en mer pour la production d'énergie offshore.
Près de 9 répondants sur 10 estiment que les transports publics, d'une part, et l'utilisation d'un vélo ou d'autres formes de mobilité douce, d'autre part, devraient être plus avantageux sur le plan fiscal que l'utilisation de son véhicule personnel pour les trajets entre le domicile et le lieu de travail.
Deux tiers estiment que les voitures à faibles émissions de CO2 devraient être plus avantageuses sur le plan fiscal que l'utilisation de son véhicule personnel pour se rendre au boulot.
Une personne sur cinq utilise presque tous les jours les transports en commun, le reste se disant majoritairement enclin à y recourir plus souvent en cas de meilleures fréquences.
Au niveau des comportements individuels, plus de la moitié des répondants ont par ailleurs indiqué avoir un contrat d'énergie verte avec leur fournisseur.
Pratiquement toutes les personnes interrogées trient leur déchets, sept sur dix préfèrent les fruits et légumes de saison, utilisent des appareils ménagers écoénergétiques et/ou privilégient la réutilisation des produits.
"Un signal très clair a été adressé au monde politique puisque près de 60% des répondants nous demandent du courage et une vision à long terme", relève Marie Christine Marghem, ministre fédérale de l'Énergie (MR). "Les résultats de l'enquête démontrent toute la pertinence d'aboutir à des ambitions à la hauteur des enjeux d'ici à la fin d'année", abonde Alain Maron (Ecolo), ministre bruxellois de l'Énergie et du Climat. Pour son homologue wallon de l'Énergie, du Climat et de la Mobilité Philippe Henry (Ecolo), "il est essentiel que les mesures proposées soient appropriées par toutes et tous. Les résultats de ce vaste processus de consultation vont nous permettre d'avancer ensemble, société civile, acteurs économiques, pouvoirs locaux, etc. vers la mise en oeuvre des politiques de rupture". Cette enquête publique fait suite à une requête de la Commission européenne, qui a demandé à tous les États membres d'interroger leur population sur leur plan climat respectif. Un plan national final doit être soumis à la Commission d'ici la fin décembre. Celle-ci suivra ensuite les progrès réalisés en vue d'atteindre les objectifs fixés pour 2030 et évaluera la nécessité de formuler des recommandations pouvant déboucher sur des mesures supplémentaires à adopter. Les résultats détaillés peuvent être consultés sur https://www.plannationalenergieclimat.be.