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Guy Vanhengel: "Paul Magnette et Georges-Louis Bouchez ont des problèmes de personnalité"

Guy Vanhengel, le vice-président du parlement bruxellois, était l'invité de 7h50 sur Bel RTL. Le politicien s'est exprimé sur plusieurs sujets dont la manière que le gouvernement De Croo gère les crises actuelles. 

"Le gouvernement a été obligé de gérer deux crises à la suite avec le covid et maintenant cette foutue guerre en Ukraine. Malgré le contexte, je trouve que le gouvernement a fait du bon travail. Il a bien géré la crise du covid et dans la crise ukrainienne, il se comporte de façon exemplaire", estime-t-il. 

Ces derniers temps, les présidents de partis francophones se montrent particulièrement critiques sur la méthode de travailler d'Alexander De Croo. Une méthode qui, comme l'explique notre journaliste, consiste "à se laisser enfermer dans un dossier urgent et on attend jusqu'à la dernière minute avant de prendre la décision finale qui semble un peu précipitée au final". "Il y a une différence d'opinion entre le Nord et le Sud du pays", répond le vice-président du parlement bruxellois. "Au Nord, ce n'est pas ressenti de la même façon. La méthode De Croo est acceptée et soutenue. Du côté francophone, je crois que ça a affaire avec les problèmes de personnalité du côté des plus grands partis, le PS et le MR pour ne pas les citer"

"Vous trouvez que Paul Magnette et Georges-Louis Bouchez jouent un peu des coudes et d'égo vis à vis d'Alexander De Croo ?", s'assure notre journaliste. "Tout à fait, c'est une bonne traduction", rigole Guy Vanhengel qui ajoute que les deux hommes "n'aident pas toujours le chef du gouvernement et créent parfois des tensions. Cela reste gérable mais ça ne donne pas toujours une bonne image."

Michel Daerden, un "champion des chiffres"

Lors des prochaines élections, dans deux ans, Guy Vanhengel ne se représentera pas. "J'aurai 66 ans, un âge normal pour partir à la retraite. J'ai envie de profiter de ma famille et mes petits-enfants."

Fort d'une longue carrière en politique, le membre de l'Open VLD a "côtoyé beaucoup de gens tout à fait spéciaux dans le monde politique". "Une anecdote est la façon dont j'ai négocié souvent avec feu Michel Daerden qui était un champion des chiffres. A un moment, nous avions fait une négociation et ça ne me convenait pas tout à fait", raconte l'homme politique. "J'avais demandé discrètement à [Guy] Verhofstadt de régler les chiffres et d'adapter des points dans les tableaux très complexes qui nous étaient soumis. A la réunion, tout le monde était d'accord sauf Michel Daerden qui avait remarqué les modifications. Il a dit : "J'ai vu hein, tu as chipoté aux chiffres. mais ça me va tu sais hein", raconte Vanhendel en imitant l'accent caractéristique de Michel Daerden. "Il était le seul à avoir remarqué les petites modifications de dernière minute", ajoute le parlementaire.

La présence de Marine au 2e tour des élections est "inquiétante" 

Trois jours après les résultats du premier tour de l'élection de la présidentielle française, le libéral estime que la présence de Marine Le Pen au second tour est un phénomène "inquiétant, mais ce n'est pas juste en France, c'est quelque chose qui perturbe toute la politique européenne: la perte de vitesse des partis classiques", analyse l'homme de 63 ans. Pour Guy Vanhengel, ce sont les réseaux sociaux et internet qui sont à la base de cette "nouvelle opinion publique qui ne tient plus compte des fondements de la politique". 

"Pour le moment, on constate que la force de tous les réseaux sociaux au niveau de l'information et de la formation de l'opinion publique, crée des problèmes par rapport au fondement de ce que doit être une bonne opinion publique", conclu Guy Vanhengel.

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