La principale suspecte de l'incendie d'un immeuble à Paris souffre de troubles mentaux et était sortie d'un hôpital psychiatrique le 30 janvier dernier. La femme âgée de 41 ans, une habitante des lieux, avait été interpellée juste après l'incendie.
"Elle a des troubles psychologiques. Déjà elle sortait de Sainte-Anne. Moi j'ai été chez elle parce qu'elle n'était pas bien", affirme une témoin.
Près de cinq ans en hôpital psychiatrique
Selon des médias français, elle aurait été internée 13 fois durant ces dix dernières années et aurait passé près de cinq ans en hôpital psychiatrique.
Autre élément troublant: cette femme a été inquiétée en 2016 pour une suspicion de violences conjugales et pour avoir tenté de mettre le feu dans un magasin. À chaque fois, elle n'a pas été poursuivie en raison de son "état mental déficient".
En conflit récurrent avec son voisin pompier, elle s'était disputée avec lui le soir de l'incendie et la police s'était déplacée pour un trouble de voisinage, a indiqué une source policière.
Des victimes carbonisées, d'autres intoxiquées
Sur le terrain, les pompiers poursuivent leur travail macabre, en évacuant les corps des victimes des appartements détruits par le feu. L'incendie à fait au moins 10 morts.
"On a retrouvé des victimes carbonisées et d'autres qui sont décédées par intoxication", indique le capitaine Valerian Fuet porte-parole des pompiers de Paris.
"J'ai vu un jeune homme qui a sauté"
Les survivants sont traumatisés. Ils auront besoin de temps et de soutien pour tenter d'oublier ce qu'ils ont vécu dans la nuit de lundi à mardi.
"J'ai vu un jeune homme qui a sauté. Il n'est plus là, il n'avait aucune chance. Son appart était en feu. J'ai aussi vu une femme qui criait, elle brûlait vive", raconte Adam, rescapé de l'incendie.
Outre les 10 morts, le drame a fait 37 blessés. C'est l'incendie le plus meurtrier dans la capitale française depuis 14 ans.