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La Bourse de Paris, inquiète pour Hong-Kong, baisse de 1,65%

La Bourse de Paris baissait nettement vendredi matin (-1,65%), toujours lestée par la crainte d'une recrudescence des contaminations à laquelle s'est ajoutée celle de voir à nouveau Hong Kong secoué par un mouvement de protestation.

A 09H15, l'indice CAC 40 perdait 73,26 points à 4.372,19 points. La veille, il avait déjà fini en baisse de 1,15%.

Après "les craintes d'une poussée des nouvelles contaminations qui ont pesé sur les actions hier", ce sont "les inquiétudes au sujet de Hong Kong (qui) assombrissent l'ambiance" vendredi, a observé David Madden, un analyste de CMC Markets.

Selon lui, si le recul des indices jeudi "est resté limité c'est sans doute parce qu'une large part des investisseurs était absent pour l'Ascension, journée fériée sur le continent européen".

"Une grande partie des gains enregistrés ces dernières semaines ont été alimentés par la perspective d'un lent retour à la normal, mais cela s'accompagne de la crainte que les efforts accomplis pour contenir l'infection puisse être mis en péril", a-t-il rappelé.

Si l'Europe et les États-Unis commencent à se projeter vers l'été avec la réouverture des plages et des cafés, avec le passage du cap jeudi tristement symbolique des 5 millions de personnes touchées par le virus dans le monde, la pression reste forte.

Et vendredi matin, c'est de Chine que venaient de nouvelles sources d'appréhension.

Affichant son triomphe face au coronavirus, tout en renonçant à se donner un objectif de croissance, Pékin a en effet par la même occasion annoncé un tour de vis contre l'opposition démocratique à Hong Kong.

L'indignation n'a pas tardé à se manifester, les militants pro-démocratie y voyant l'une des pires attaques menées contre l'autonomie du territoire.

Et conséquence immédiate, la Bourse de Hong Kong a plongé, car un tel geste "va sans doute renforcer le contrôle de la Chine sur le territoire et alimenter" le retour des protestations qui ont largement secoué le territoire l'an dernier, a souligné M. Madden.

Dans ce contexte lourd d'inquiétudes, l'ensemble du CAC 40 évoluait dans le rouge.

Renault fermait la marche avec un recul de 4,94% à 16,83 euros. Le groupe "joue sa survie" et doit s'engager notamment sur le maintien en France de certaines activités, a prévenu Bruno Le Maire, en soulignant qu'il n'avait pas encore donné son feu vert à un prêt de 5 milliards d'euros au constructeur.

Peugeot perdait pour sa part 0,83% à 11,30 euros.

La morosité ambiante pesait comme la veille sur les banques.

BNP Paribas baissait de 1,71% à 27,80 euros, Société Générale de 2% à 12,16 euros et Crédit Agricole de 2,04% à 6,71 euros.

Les matières premières étaient aussi affaiblies, à l'instar d'Eramet (-4,87% à 27,55 euros) ou ArcelorMittal (-3,18% à 8,08 euros).

  1. Euronext CAC40

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