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Des interactions entre le Covid-19 et l'environnement avaient déjà rapidement été démontrées. Les mesures de confinement ont ainsi contribué - au-delà de tout impact économique et psychosocial néfaste que cela a pu engendrer - à une amélioration de la qualité de l'air et de l'eau dans de nombreuses villes dans le monde.
Mais d'autres liens moins évidents existent, notamment celui mis en lumière dans le dernier rapport du Conseil supérieur de la Santé (CSS) : l'impact de l'environnement sur les infections au coronavirus, et plus précisément ici de la qualité de l'air. "Comme le Covid-19 infecte principalement les voies respiratoires, il n'est pas surprenant que l'augmentation de la pollution atmosphérique ait également un impact négatif sur le risque d'infection et le développement de la maladie", expliquent les auteurs du rapport.
Avec ce chiffre avancé : une faible augmentation de 1 microgramme de la concentration de particules fines dans l'air est associée à un temps sous respirateur plus long chez les patients covid hospitalisés et à une augmentation possible de la mortalité de 8-11 %. Le CSS en appelle dès lors à isoler aucune thématique pour comprendre et lutter contre le coronavirus. "Une approche interdisciplinaire et holistique est nécessaire pour évaluer les effets du Covid-19 (...), et développer une stratégie cohérente de prévention et de contrôle. Les données environnementales et sanitaires doivent être structurellement intégrées au système de surveillance et d'alerte en prévision de futures épidémies virales", concluent les auteurs du rapport.