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Le confinement fragilise des membres de la communauté LGBT: "Des jeunes sont confinés avec leurs parents homophobes ou transphobes"

La crise sanitaire et le confinement compliquent la vie de certains membres de la communauté LGBT. Les lieux d'accueil sont fermés, il est donc difficile de trouver de l'aide en cas de harcèlement ou de discrimination.

Aurélio trouve un peu de réconfort grâce à Figaro son cheval. Fille à sa naissance, il entame sa transition en homme fin 2019. 3 mois plus tard, survient le premier confinement. Confronté à l’incompréhension de sa famille, il peine à trouver de l’aide.

"Le fait de ne pas trouver de l'aide, de ne pas trouver de soutien, nous enferme dans une bulle qui est la nôtre. J'étais tout seul chez moi avec mon cheval. Je n'avais que lui en secours pour m'écouter", explique Aurélio. 

À l’école, Aurélio est toujours appelé par son ancien prénom féminin. Estimant qu’il s’agit d’une discrimination, il contacte différents lieux d’accueil, mais ceux-ci sont fermés.

"C'était le fait de se battre contre l'école pour qu'elle change un petit prénom sur une petite feuille (...) c'était le premier cas qu'ils avaient à l'école", précise Aurélio. 

Qu’ils soient transgenres ou homosexuels, de nombreux membres de la Communauté LGTB se disent particulièrement isolés en cette période de confinement. 

"Depuis plus d'un an, les gens ne viennent plus forcément nous rencontrer à cause du télétravail et de l'impossibilité de se déplacer. On a eu de plus en plus de demandes par mail, mais c'est beaucoup plus compliqué de créer du lien", détaille Clémence Géva, coordinatrice de l’Association AlterVisio. 

"On remarque que parfois certains jeunes ont été confinés chez eux avec des parents homophobes ou transphobes. Du coup, ils se sont retrouvés dans un cauchemar du matin au soir et du soir au matin, sans avoir de bulles d'oxygène, sans pouvoir rencontrer d'autres jeunes LGBT, ou sans pouvoir venir vers les associations pour avoir du soutien", relate Véronique Colson, détachée pédagogique de l’Association Les Cheff.

Comme de nombreux jeunes, Aurélio attend avec impatience la fin de crise sanitaire. Son objectif est de poursuivre son parcours de transition, au niveau médical.

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