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Pour que le déconfinement se passe bien, un système de traçage a été mis en place : des call-centers qui sont chargés de prévenir les personnes qui ont été en contact avec un patient infecté. Une procédure qui a commencé lundi en région wallonne.
Dans le centre d'appel d'Heppignies, entité de la commune de Fleurus, chaque agent effectue entre 12 et 16 entretiens téléphoniques par jour. Des travailleurs adaptés bénévoles souffrant d'un handicap ou d'une pathologie ont pour rôle de joindre les proches des Belges contaminés pour les informer ou rassurer les personnes infectées.
"Il y a des gens qui pleurent, des gens qui sont fort émus, témoigne Stéphanie Boutry, l'une des agents de ce call center. Le but c'est qu'on se mette à leur place. C'est vrai que moi si j'étais testée positive, j'aimerais bien avoir des personnes qui m'accompagnent, qui m'entendent, dans le but toujours de rassurer".
570 recrutements prévus
Chaque jour, l'ensemble des call centers que compte la Wallonie traite en moyenne 410 appels pour rompre la chaîne de contamination le plus rapidement possible. "C'est extrêmement important d'avoir rapidement toutes les coordonnées de contact pour pouvoir bien documenter les choses et rappeler très rapidement l'ensemble du réseau" explique Harold Goderniaux, directeur de projets dans une entreprise de travail adapté.
221 agents de call center sont opérationnels aujourd'hui et pourraient traiter encore davantage d'appels. "Tous les appels qui rentrent dans la base de données sont systématiquement traités donc les équipes qui sont là aujourd'hui sont presque en sous-effectif. Il y a des médecins généralistes qui doivent encore envoyer des informations sur la base de données donc il y a encore des réglages qui doivent être faits" estime la ministre wallonne de l'Emploi, de l'Action sociale, de la Santé et de l'Égalité des chances Christie Morreale.
L'objectif est de recruter 570 personnes jusqu'au 31 décembre pour se donner les moyens de réagir si une nouvelle croissance de contaminations arrivait.