Les hôpitaux font la grimace face aux clichés intempestifs. Des patients n'hésitent pas à photographier leurs blessures afin d'établir eux-mêmes un diagnostic. Certains visiteurs prennent des vidéos des médecins ou des infirmières en train d'effectuer les soins. "Ça suffit", rouspètent certains hôpitaux comme à Bruxelles et à Vilvoorde: ils ont décidé de sévir.
Plus question de prendre la moindre photo. Des campagnes d'affichages sont menées. Les cliniques universitaires Saint-Luc sensibilisent depuis plus de 6 mois les visiteurs au respect de la vie privée. Thomas De Nayer, responsable "communication" de l'établissement. "Nous avons constaté comme partout ailleurs que les gens dégainaient très vite leur smartphone pour faire des photos et vidéos afin de les publier sur les réseaux sociaux. Pour permettre le dialogue dans les consultations, dans les chambres d’hospitalisation, on a fait une campagne interne qui précisait que c’était interdit et qu’il fallait demander l’accord des personnes qui figurent sur les photos/vidéos. Ça permet aux soignants de dire ‘attention, il faut demander l’accord.’ C’est une réalité dont les gens n’ont pas toujours conscience."
