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Quatre adolescents sur cinq au monde ne bougent pas assez, les filles en particulier, selon une étude publiée vendredi par l'OMS, qui recommande une heure d'activité physique par jour pour améliorer la santé et prévenir les maladies.
Le manque d'activité physique des conséquences sur la santé. "Pratiquer une activité physique de manière régulière et intensive permet de stimuler l'immunité, pour faire face aux maladies, aux rhumes, aux virus, voire aux cancers", selon Aurélien Claes, médecin à la clinique du sport de Namur.
Il y a des répercussions plus étonnantes constatées par une enseignante: "Tout ce qu'on faisait il y a 30 ans, avec un enfant de 12 ans, ce n'est plus possible à l'heure actuelle. Parce qu'ils n'ont plus le même schéma corporel, ils n'ont plus la même psychomotricité, ils bougent clairement moins", a expliqué Catherine, professeur d'éducation physique, interrogée dans le RTL info 19h.
1,6 millions d'élèves
Pour estimer combien de personnes âgées de 11 à 17 ans ne respectent pas cette recommandation, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a pour la première fois analysé des données recueillies dans 146 pays entre 2001 et 2016 auprès de 1,6 million d'élèves.
A l'échelle mondiale, 81% des adolescents scolarisés - 85% des filles et 78% des garçons - ne respectaient pas la recommandation de l'OMS en 2016, contre 82,5% en 2001.
Rien ne suggère que cette tendance se soit récemment inversée, a affirmé Leanne Riley, co-auteure de l'étude, lors de la présentation aux médias de l'étude parue dans la revue The Lancet Child & Adolescent Health.
Le pourcentage des adolescents ne suivant pas la recommandation de l'OMS va de 66% au Bangladesh à 94% en Corée du Sud.
Globalement, le nombre de garçons ne faisant pas assez d'activité physique a légèrement baissé entre 2001 et 2016, passant de 80% à 78%, mais il n'y a eu aucun changement chez les filles, le chiffre restant proche de 85%.
Objectif 15%
Dans la plupart des pays, l'écart entre la part de garçons et de filles s'est même creusé.
Pour des "motifs culturels", les filles sont souvent moins poussées à pratiquer un sport ou une activité physique telle que se rendre en vélo à l'école, a observé l'auteure principale de l'étude, Regina Guthold.
L'étude de l'OMS ne montre par ailleurs "aucun lien évident" entre le groupe de revenu des pays et l'insuffisance de l'activité physique des adolescents scolarisés, les taux d'inactivité étant élevés dans toutes les catégories de pays.
Face à la sédentarisation des sociétés, les pays se sont fixé l'objectif de réduire de 15% l'inactivité physique des adultes et des adolescents entre 2018 et 2030.
"Nous avons fixé des objectifs ambitieux mais nous ne les atteignons pas et nous devons en faire plus si nous voulons freiner la progression de l'obésité dans ce groupe d'âge et promouvoir de meilleurs niveaux d'activité physique", a souligné Mme Riley.
