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Caricature-t-on les Wallons? "Notre région est un fleuron dans certains secteurs, mais on se montre rarement fier de ça"

Quel est l’état de la Wallonie ? Cette semaine, à un an des élections, nous avions dressé un bilan. Va-t-elle aussi mal que certains le pensent ou sommes-nous en train de tomber dans les travers des caricatures faciles sur la Wallonie ? Et si c’est le cas, comment expliquer cette tendance à l’auto-flagellation ? 

Invitée dans l'émission C'est pas tous les jours dimanche, Christie Morreale, la ministre wallonne de l’Emploi, répond: "Il est vrai qu'en 1965, quand il y avait encore des mines et de la sidérurgie, la Wallonie se portait bien voire mieux que la Flandre. Et puis il a fallu se comparer à d'autres régions qui ont été confrontées à des drames industriels comme ceux là. C'est pour ça qu'il est important de pouvoir nous comparer à ces régions. Aujourd'hui, la Wallonie est un fleuron dans le secteur spatial, dans le secteur de la biotechnologie, de l'économie social où on a 6700 entreprises. Mais rarement, que ça soit au niveau médiatique ou politique, on a cette tendance à dire qu'on est aussi fiers de ça. Cela ne veut pas dire que parce qu'on est fier de ça, on ne peut pas dire ce qui ne va pas. Il est important de dire qu'on doit lutter contre le chômage de longue durée, qu'on doit travailler sur la formation et avoir un enseignement de qualité."

Caricature-t-on les Wallons? Adrien Dolimont, le ministre wallon du Budget, répond que "dire que tout est rose, on ne peut pas le dire". "Il faut être conscient des difficultés et des éléments à régler pour continuer à avoir cette ligne de développement de prospérité. On parle du rôle des médias et de donner de la visibilité à l'action wallonne. On préfère mettre en avant ce qui ne pourrait pas aller."

François Desquesnes, chef de groupe au parlement wallon pour Les Engagés, estime de son côté qu'"on parle beaucoup de chiffres et d'économie, mais pas des volets santé et bien-être". "Or ce que vivent nos concitoyens, c'est aussi ça. Aujourd'hui, un tiers des jeunes vivent en angoisse, une partie en dépression. Il y a un quart des travailleurs qui sont malades et absents pour motif de burnout. Il y a plus de citoyens qui se suicident. On aurait aimer avoir un débat là-dessus. Elio Di Rupo n'a pas présenté la réalité cette semaine." 

Adrien Dolimont ajoute: "Faire croire qu'on a eu une mandature normale, c'est faux. On a eu la succession de crise covid et les inondations. Il faut tenir compte de tout ce qui en découle", selon lui. "Il faut toutefois pouvoir répondre aux autre sujets évoqués."

 

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