Accueil Actu Magazine CPTLJD

"Je vous ai écouté, ce serait bien que vous m’écoutiez également": le ton monte entre N-VA et DéFI quand on parle de confédéralisme

C'est l'une des actualités fortes de cette semaine : la N-VA veut imposer l'autonomie de la Flandre de manière "extralégale". Déclaration faite par son président, Bart De Wever, lors d'une interview à la VRT. Il en était à nouveau question ce dimanche sur le plateau de C'est pas tous les jours dimanche. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le sujet fait débat et ne met pas tout le monde d'accord.

Pour la N-VA, 2024 sera l'année du confédéralisme. Et décentraliser les compétences contribuerait à "rendre meilleure la Belgique", a affirmé ce dimanche Assita Kanko, députée européenne N-VA. "Je ne comprends pas pourquoi les gens sont contre [le confédéralisme] car ils disent qu'ils aimer la Belgique, mais pourquoi la maintenir en souffrance ? Aujourd'hui, il y a beaucoup de problèmes non résolus et le gouvernement fédéral ne s'en sort plus", a-t-elle dit. 

Pour elle, si aucun accord n'est trouvé, "il faut avoir le courage de divorcer, mais le faire proprement." Le parti flamand CD&V aura aussi tendance à dire qu'il faut décentraliser les compétences, "dans l'intérêt de la Belgique", dit Hendrik Bogaert, député fédéral CD&V.

PS et DéFI contre le confédéralisme

Des propos avec lesquels PS et DéFI ne sont pas d'accord. Pour Pierre-Yves Dermagne (PS), "doubler ou tripler le nombre de portefeuilles ministériels, ça n'a pas de sens. Ce n'est pas ce que la population attend." 

Le Vice-Premier ministre et ministre de l'Économie et du Travail se dit totalement contre une 7e réforme de l'Etat. Ce à quoi Assita Kanko répond immédiatement : "Normale que vous n'êtes pas demandeur d'une 7e réforme, c'est la Flandre qui paye." Le ton est donné sur le plateau de C'est pas tous les jours dimanche. Pour la députée européenne N-VA, cette réforme est pourtant nécessaire. "Il faut un gouvernement qui peut servir le citoyen" et pour mieux servir, il vaut mieux scinder, selon elle. "Il faut voir ce qu'on peut faire ensemble et ce qu'on peut faire séparément."

De son côté, Sophie Rohonyi, députée fédérale DéFI estime que le confédéralisme est en fait du "séparatisme" déguisé. Et ici, il n'est pas soutenu par tout le monde, comme ça a pu être le cas par le passé. "En ce qui concerne les propos de Monsieur De Wever, ils sont faux. C'est quand même assez hallucinant de la part d'un historien que certaines grandes réformes ont pu aboutir sans toucher à la constitution. Sauf qu'à ce moment-là, c'était soutenu par une grande partie de la population", dit-elle.

Ce qu'Assita Kanko n'accepte pas, la députée N-VA tente alors de lui couper la parole en disant que ce ne sont pas des mensonges ce qu'a dit son président Bart de Wever. "Je vous ai écouté, ce serait bien que vous m’écoutiez également", lui lance alors Sophie Rohonyi.

L'ambiance était électrique ce dimanche. Et la question du confédéralisme risque encore de faire couler beaucoup d'encre. 

À lire aussi

Sélectionné pour vous

Commentaires

3 commentaires

Connectez-vous à votre compte RTL pour interagir.

S'identifier S'inscrire
  • A prone belge, pays qui lui a tant donné et...elle lui crache dessus....retour dans la brousse

    Sergio
     Répondre
  • La Flandre paye ??? De 1830 à 1960, la Flandre a vécu aux crochet des industries métallurgiques et charbonnières, soit 160 ans. et les francophones ne s'en sont pas plaints. Si on ajoute 160 ans à 1960, on arrive à l'an 2120, ce qui, selon moi, serait une date intéressante pour parler de confédéralisme si les Flamands veulent réfléchir un peu et être fair-play. Bonne journée.

    Fred Renard
     Répondre
  • Ils veulent partir, qu'ils partent, le Flandre appauvri la Wallonie (quoi qu'on en dise) et l'empêche de se développer. De toute façon la Flandre sans la Wallonie sera vidée de sa substance et si elle veut survivre elle sera obligée de se vasaliser avec la Hollande (qui n'en veut pas). Bon vent.

    olivier olivier
     Répondre