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Dans les coulisses du Cirque du Soleil à Bruxelles: Tomas et Thomas, anciens gymnastes, défient les lois de la physique

50 artistes de 17 nationalités rassemblés pour Kurios, à Bruxelles jusqu’au 5 novembre. Derrière la magie proposée sous le chapiteau, il y a des heures d'entraînement et de travail. Nos équipes ont pu se glisser en coulisse pour en savoir plus sur cette préparation physique et sur les athlètes qui font le show.

Tomas Thys, un Belge et Thomas Hubener, un Français, sont artistes "Acro Net" pour le Cirque du Soleil. Ils défient les lois de la pesanteur, tournoient, rebondissent, semblent s'envoler comme par magie… pour un résultat spectaculaire. Tout ça se passe sur scène. Quand les lumières se rallument et que les costumes à paillettes laissent place à de simples tenues de sport, la réalité de l'effort apparaît.

Notre compatriote a découvert la gymnastique à l'âge de 10 ans. Gymnaste de haut niveau, Thomas a remporté les Jeux olympiques européens de la jeunesse en 2009. Cinq ans plus tard, il s'est tourné vers la performance artistique. Franco Dragone avant le Cirque du Soleil. Aujourd'hui, il se définit comme "artiste, acrobate, athlète". "Ce n'est pas la même chose, on reste des athlètes, mais on n'a plus le côté compétitif", témoigne-t-il. Son collègue et homonyme Thomas Hubener partage son avis. Il a été gymnaste pendant 15 ans. "C'est vraiment une approche différente, il n'y a plus le stress de la compétition et du résultat. Tous les soirs, on monte sur scène et on fait la même chose, le seul résultat que l'on recherche, c'est de faire plaisir aux spectateurs", explique le Français.

"Des années d'entraînement"

Si le ressenti est différent, l'entraînement reste intensif. "Pour en arriver là, ce sont des années et des années d'entraînement, parfois de souffrance, de douleurs physiques, de sacrifices, mais aujourd'hui, on a 30 ans, c'est notre métier, c'est notre carrière et c'est grâce à tout ce travail", raconte Thomas Hubener. Pour rejoindre le Cirque du Soleil, les acrobates doivent passer un casting très sélectif. 7.000 personnes candidatent chaque année. Parmi ces personnes, un tiers est auditionné et seulement une dizaine sont choisies.

Tomas et Thomas font partie des élus, mais ils doivent rester au top pour un exercice qui est "très exigeant". Pour ce faire ils commencent par des étirements pour estomper les courbatures de la veille et "être capable que le corps soit prêt à toute épreuve". Pour la suite, le Français confie prendre "au moins une heure par jour" pour faire de la préparation physique, de la musculation, en dehors des répétitions. Devant le public, son numéro le propulsera jusqu’à 13 mètres au-dessus de la scène.

Tout le monde est concentré sous la tente des artistes, chaque jour, la préparation est minutieuse. Pour Thomas, le passage à Bruxelles est particulier. C'est la première fois qu'il se produit dans son pays. Dans la salle, il y aura sa famille et ses amis. Pas d'exception pour autant, avant la représentation, il respectera son petit rituel avant d'entrer sur scène: "Je saute sur le même pied, je commence sur le même pied, des petits trucs comme ça." Un rituel avant de s'envoler comme par magie… pour un résultat spectaculaire.

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