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Vincent Gilles et Vincent Houssin, président et vice-président du syndicat libre de la fonction publique (SLFP) police, ont présenté jeudi leur livre "Flic de m***e", publié dans le cadre de la campagne de sensibilisation du syndicat sur les conséquences de la violence à l'égard de la police.
Selon le SLFP, près de 8.000 procès-verbaux pour violences à l'égard de policiers sont enregistrés chaque année. On apprend également dans le livre qu'auprès des 4.000 policiers sondés en 2020, quelque 80 % d'entre eux ont été confrontés personnellement à des agressions verbales et 60 % à des menaces ou des intimidations.
"Le livre a pour intérêt d'atteindre le citoyen", explique Vincent Gilles. "En lisant ce livre, il comprendra qu'il en est lui-même acteur."
"On l'oublie souvent, mais il y a des gens en dessous des uniformes", s'est pour sa part exprimé Vincent Houssin.
Deux policières, victimes de violences dans l'exercice de leur fonction, ont également témoigné jeudi sur les séquelles des agressions qu'elles ont subies. "Ça n'a duré qu'une minute, mais c'était une très longue minute" a témoigné Kelly, blessée lors d'une manifestation à Bruxelles en 2020. "Je ne peux plus participer pleinement aux activités de mes enfants. Cette agression m'a retiré beaucoup de choses que j'aime" a déploré Fadoua, agressée aux abords de la gare du Nord la même année.
Plusieurs témoignages de policiers victimes de violences se succèdent dans le livre, à côté de récits retraçant des interventions qui se sont avérées fatales dans certains cas. On y retrouve notamment le cas de Thomas M., 29 ans, attaqué pendant une patrouille aux abords de la gare du Nord en novembre 2022. Un individu avait violemment ouvert la portière de la voiture et assené plusieurs coups de couteau au policier. Le jeune homme décédera des suites de ses blessures.