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Macron n'a "aucun regret" d'avoir défendu la "présomption d'innocence" de Depardieu

Emmanuel Macron a dit mardi soir n'avoir "aucun regret" d'avoir défendu la présomption d'innocence de l'acteur Gérard Depardieu, mis en examen pour viol et visé par plusieurs plaintes, tout en regrettant de ne "pas avoir assez dit combien la parole des femmes" victimes de violences "est importante".

"Je n'ai aucun regret d'avoir défendu la présomption d'innocence pour une personnalité publique, un artiste en l'espèce, comme je l'ai fait pour des responsables politiques", a déclaré lors d'une conférence de presse le chef de l'Etat, qui avait pris la défense de l'acteur fin décembre, saluant un "immense acteur" qui "rend fière la France", et dénonçant "une chasse à l'homme".

Mais, a ajouté Emmanuel Macron, "si j’ai un regret, c’est de ne pas avoir assez dit combien la parole des femmes qui sont victimes de ces violences est importante et combien ce combat est important pour moi".

Gérard Depardieu est visé par trois plaintes pour agression sexuelle ou viol - des accusations qu'il réfute. Il est également mis en examen pour viols depuis 2020, à la suite d'une plainte d'une comédienne d'une vingtaine d'années, Charlotte Arnould.

Les propos fin décembre du chef de l'Etat, qui avait réagi à un reportage de "Complément d'Enquête" diffusé sur France 2 au cours duquel l'acteur multipliait les propos misogynes et insultants en s'adressant à des femmes, ont choqué une partie de la population.

Des associations féministes ont qualifié les déclarations du président de la République de "crachat" au visage des victimes de violences sexuelles, et dénoncé une "inversion de la culpabilité".

"Depuis le premier jour (du quinquennat, ndlr) et même avant, le sujet des violences faites aux femmes est une priorité et nous continuerons de nous battre contre ce phénomène de société", a affirmé Emmanuel Macron mardi.

"Je me félicite que la parole se libère et je souhaite qu'elle puisse se libérer au maximum", a-t-il ajouté. "Mais je pense que notre rôle, c'est de permettre son cadre, c'est que la justice puisse faire son travail, c'est qu'on protège les femmes qui sont menacées, mais que là aussi on ne le fasse pas en oubliant les principes constitutionnels qui sont les nôtres, dont la présomption d'innocence".

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