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Rendue exsangue par deux années de pandémie, la culture reprend timidement des couleurs

Après deux années de crise sanitaire qui ont malmené le secteur culturel, à laquelle est entre-temps venue s'ajouter la crise énergétique, la culture semble discrètement reprendre du poil de la bête, à en croire un petit coup de sonde du secteur réalisé par l'agence Belga.

En mars 2020, le coronavirus éteignait le monde de la culture. Trois ans plus tard, et quelques mutations de virus plus loin, le public semble avoir repris le chemin des salles de spectacle.

"Le public est globalement revenu comme avant le Covid", témoigne Patricia Santoro, directrice de l'association des centres culturels, qui représente 119 centres culturels reconnus par la Fédération Wallonie-Bruxelles.

"On est satisfait de la reprise au niveau de la fréquentation dans les salles", embraie Philippe Degeneffe, président de la Fédération des Employeurs des Arts de la Scène, qui compte une septantaine de membres.

Tout n'est pas rose pour autant. La crise énergétique est venue se greffer à la crise sanitaire, renforçant les difficultés d'accès à la culture. "Cette crise est également responsable de difficultés financières dans plusieurs centres culturels", pointe Patricia Santoro. "Certaines communes doivent réaliser des coupes budgétaires qui se répercutent souvent sur les opérateurs culturels. Peut-être que l'appellation 'secteur non essentiel' a laissé des traces et continue à desservir la culture qui est pourtant primordiale dans le contexte socio-économique, environnemental et géopolitique actuel"', souligne-t-elle.

Virginie Devaster de l'Union de Professionnel·les des Arts et de la Création (UPAC-T) confirme que la crise énergétique gâche l'embellie post-Covid. "Mais la situation doit être objectivée par un état des lieux du secteur", soutient-elle, alors que les opérateurs culturels sont suspendus aux prochains contrats-programmes accordés par la Fédération Wallonie-Bruxelles.

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