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Israël utilise la reconnaissance faciale pour renforcer l'apartheid, selon Amnesty

Les autorités israéliennes utilisent un système expérimental de reconnaissance faciale appelé Red Wolf pour pister les Palestiniens et Palestiniennes et automatiser les très strictes restrictions de leur droit de circuler librement, dénonce mardi Amnesty International dans un rapport intitulé "Apartheid automatisé".

"Red Wolf fait partie d'un réseau de surveillance qui ne cesse de s'accroître et qui consolide le contrôle exercé par le gouvernement israélien sur les Palestiniens et aide à maintenir le système d'apartheid israélien", pointe l'organisation. Ce système "a été installé aux points de contrôle dans la ville d'Hébron, en Cisjordanie occupée ; il scanne les visages des Palestiniens et les ajoute dans de vastes bases de données de surveillance, sans le consentement des intéressés".

Amnesty International a également rassemblé des informations montrant que l'utilisation par Israël de la technologie de reconnaissance faciale contre les Palestiniens dans Jérusalem-Est occupée s'est accrue, en particulier à la suite de manifestations et dans les secteurs entourant des colonies illégales. "À Hébron et dans Jérusalem-Est occupée, la technologie de reconnaissance faciale soutient un dense réseau de caméras de surveillance en circuit fermé qui permet d'observer de façon presque constante les Palestiniens. Le rapport 'Apartheid automatisé' montre que cette surveillance s'inscrit dans le cadre de la volonté délibérée des autorités israéliennes de créer un environnement hostile et coercitif pour les Palestiniens, afin de réduire au maximum leur présence dans les secteurs stratégiques", souligne l'ONG.

Amnesty International demande aux autorités israéliennes de mettre fin à la surveillance massive et ciblée des Palestiniens et de lever les restrictions arbitraires qu'elles leur imposent pour les déplacements dans les territoires palestiniens occupés, ces mesures constituant une étape nécessaire pour le démantèlement de l'apartheid. L'organisation demande en outre l'interdiction à l'échelle internationale du développement, de la vente et de l'utilisation des technologies de reconnaissance faciale à des fins de surveillance.

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