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Sept pourcents des conducteurs belges avouent regarder des vidéos sur leur téléphone portable alors qu'ils sont au volant au moins une fois par mois, ressort-il lundi d'une enquête de l'Institut Vias.
L'étude fait partie d'une vaste enquête nationale sur l'insécurité routière menée auprès de 6.000 personnes pour connaître leur comportement au volant. C'est à Bruxelles que l'on retrouve le plus de conductrices et de conducteurs regardant des vidéos, avec 16% des répondants, pour 8% en Wallonie et "seulement" 5% en Flandre.
"On remarque que le pourcentage de Belges qui se prennent en photo ou se filment en conduisant est le même que ceux qui regardent des vidéos", ajoute Benoit Godart, porte-parole de Vias. "Le taux grimpe même à 8% en ce qui concerne les gens qui organisent des réunions en visioconférence au volant."
M. Godart précise cependant que, bien que dangereuse et passible d'amende, l'utilisation du smartphone n'est pas totalement interdite au volant si l'appareil est installé sur un dispositif prévu à cet effet.
"En revanche, même si l'appareil est disposé de manière réglementaire dans la voiture, s'il entraîne un comportement dangereux comme des zigzags, par exemple, la personne au volant pourra, dans ce cas-là, être verbalisée", assure le porte-parole. "Il en va de même si la personne se fait épingler avec son téléphone dans la main, car là, c'est interdit."
Le contrevenant devra alors s'acquitter d'une amende de 174 euros pour une infraction dite du troisième degré.
"C'est un phénomène relativement nouveau et préoccupant, car les gens ont tendance à considérer leur habitacle comme le prolongement de leur salon, alors qu'il faut une attention de tous les instants sur les routes avec l'augmentation de la densité sur le réseau routier et le nombre toujours plus grands d'usagers", conclut Benoit Godard.