Partager:
L'interdiction à la circulation de 380.000 véhicules polluants dans la Métropole du Grand Paris (MGP), la plus grande Zone à faibles émissions (ZFE) de France, a été reportée jeudi de juillet à début 2025, soit après les Jeux olympiques de 2024.
Gouvernée par la droite et la gauche, la métropole, qui avait déjà reporté de juillet 2022 à juillet 2023 cette troisième phase d'interdiction, constate qu'il est "matériellement impossible" de l'instaurer cet été, en "l'absence de réponses tangibles de l'Etat" sur la garantie du prêt à taux zéro et le contrôle sanction automatisé.
"Tant que le gouvernement n'aura pas avancé, nous ne pourrons pas mettre en place notre ZFE", a martelé le président LR Patrick Ollier lors du conseil métropolitain. "Une ZFE sans sanction, ça ne fonctionnera pas", a-t-il ajouté, soulignant que le contrôle sanction automatisé ne sera pas fourni par l'Etat "avant le 1er janvier 2025".
La ZFE du Grand Paris, la plus grande de France avec 7,2 millions d'habitants, a déjà instauré l'interdiction à la circulation des véhicules non classés et Crit'air 5 en juillet 2019, puis des Crit'air 4 en juin 2021.
L'interdiction à la circulation des vignettes Crit'Air 3, qui concerne les véhicules essence immatriculés avant le 1er janvier 2006 et les moteurs diesel immatriculés avant le 1er janvier 2011, avait déjà été reportée une première fois de juillet 2022 à juillet 2023.
Cette étape clé de la ZFE n'est de facto pas entrée en vigueur au 1er juillet, le président de droite Patrick Ollier s'estimant "couvert juridiquement" puisque "la décision était soumise à deux conditions qui ne sont pas remplies".
Les ZFE visent à lutter contre la pollution aux particules fines et aux oxydes d'azote.