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La loi sur la restauration de la nature, qui a reçu le feu vert du Parlement européen en séance plénière, constitue une "menace" pour l'agriculture et l'horticulture en Europe, selon le Boerenbond. Le syndicat agricole flamand souligne mercredi dans un communiqué qu'il est favorable à l'amélioration de la biodiversité, mais craint l'impact de la loi européenne sur la restauration de la nature.
"S'il faut créer de la nature supplémentaire, ce sera de toute façon au détriment des terres agricoles. La nature est importante, mais la loi sur la restauration de la nature, dans sa forme actuelle, constitue une menace pour l'agriculture et l'horticulture en Europe", a mis en garde le Boerenbond dans un communiqué, tandis que le Parlement européen venait d'adopter en plénière une position commune sur le projet controversé de restauration des écosystèmes naturels.
Lode Ceyssens, président de Boerenbond, parle d'un "bourbier juridique" et d'une "grande incertitude" pour les agriculteurs. Il dénonce "l'absence d'une étude d'impact socio-économique et juridique approfondie", ce qui fait que "l'impact concret sur l'agriculture et l'horticulture en Flandre et en Europe n'est toujours pas clair".
Le syndicat agricole flamand demande qu'une étude d'impact soit menée au niveau européen, de même qu'une coopération plus grande avec les agriculteurs.
La branche européenne de Greenpeace s'est déclarée, elle, satisfaite du résultat du vote. "Alors que l'Europe est accablée par une nouvelle vague de chaleur, il est clair que nous avons besoin de la nature pour survivre à la crise climatique et garantir l'approvisionnement alimentaire", a souligné Greenpeace, pour qui le vote prouve qu'il y a "encore de l'espoir pour récupérer et cultiver ce qu'il en reste".