Partager:
Le Parlement européen a adopté à une courte majorité, mercredi en plénière, une position commune sur le projet controversé de restauration des écosystèmes naturels, qui lui permet d'entamer les négociations avec les États membres.
Ce dossier, texte-clé du Pacte vert dans son volet biodiversité, a exacerbé les passions ces derniers mois, sur fond d'accusation de populisme et d'électoralisme. Il reste vivant et pourrait aboutir avant la fin de la législature, sous présidence belge du Conseil de l'UE.
Après avoir repoussé une tentative de la droite et de l'extrême droite de rejeter purement et simplement la proposition de la Commission, les députés ont approuvé, par 336 voix pour, 300 contre et 13 abstentions, un texte largement amendé.
L'examen des amendements adoptés doit encore déterminer à quel point la position finale des élus s'éloigne de la proposition initiale de la Commission et se rapproche de celle du Conseil, que les partisans du texte étaient prêts à rejoindre par pragmatisme, pour éviter l'enterrement du dossier sous cette législature.
Des amendements du PPE, dont ceux portés par le Belge Benoît Lutgen (Engagés), ont ainsi été adoptés au cours de la session de vote.
Parmi les eurodéputés belges, les soutiens au texte final sont venus de la N-VA (Geert Bourgeois, Assita Kanko, Johan Van Overtveldt, rares membres du groupe CRE à avoir soutenu le texte), des socialistes (Marie Arena, Kathleen Van Brempt), des libéraux (Olivier Chastel, Frédérique Ries, Guy Verhofstadt), des écologistes (Philippe Lamberts, Saskia Bricmont, Sara Matthieu), du PTB (Marc Botenga), de Benoît Lutgen (Engagés, rare PPE à avoir soutenu le texte) et de Marc Tarabella (non-inscrit).
Les PPE Tom Vandenkendelaere et Cindy Franssen (CD&V) ainsi que Pascal Arimont (Engagés) ont voté contre, tout comme Hilde Vautmans (Open Vld) et les élus Vlaams Belang.