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Le satellite européen ERS-2, qui a terminé sa mission d'observation de la Terre il y a 13 ans, devrait se consumer quasiment entièrement dans l'atmosphère mercredi, a priori sans risque pour les Terriens, selon les dernières prévisions de l'Agence spatiale européenne (ESA).
L'opération de retombée sur notre planète, assez rare à l'ESA, a débuté en 2011 pour éviter qu'une destruction accidentelle de cet objet en orbite ne disperse des débris dangereux pour les satellites actifs et la Station spatiale internationale (ISS).
Le Centre européen des opérations spatiales (Esoc) de l'ESA prévoit la rentrée finale du satellite dans les couches basses de l'atmosphère pour mercredi à 11h14 GMT (12h14 heure belge), avec une marge d'incertitude de plus ou moins 15 heures.
Cette marge, qui était encore de plus ou moins 48 heures il y a une semaine, s'explique par le fait que l'engin tombe naturellement, par la seule force de gravité, et non pas de façon dirigée.
Il traverse ainsi des couches supérieures de l'atmosphère qui freinent plus ou moins sa descente, et rendent aussi difficile une prévision de l'endroit où pourraient tomber certains de ses débris.
L'essentiel des 2,3 tonnes de ERS-2 doit se consumer quand il atteindra les couches basses de l'atmosphère mercredi, à environ 80 kilomètres d'altitude. "On estime que le plus gros fragment du satellite pouvant rejoindre le sol pèse 52 kilogrammes", a déclaré la semaine dernière Henri Laur, de la direction d'observation de la Terre à l'ESA.
La probabilité qu'un de ces débris frappe une personne au sol est inférieure à un pour cent milliards, selon le blog de l'ESA dédié à la mission. Autrement dit, le risque pour un humain est 65.000 plus faible que celui d'être frappé par la foudre.