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Alcool pendant la grossesse: encore des progrès à faire sur la perception des risques

Si les Français connaissent mieux les dangers liés à la consommation d'alcool pendant la grossesse, des progrès restent à faire sur leur perception des niveaux de consommation à risque pour de faibles quantités, relève mardi une étude de Santé publique France.

La consommation d'alcool pendant la grossesse comporte des risques pour le développement du foetus, rappelle l'Agence dans un "bulletin épidémiologique hebdomadaire". Par principe de précaution, il est ainsi recommandé de ne pas boire d'alcool pendant toute la durée de la grossesse et d'éviter d'en consommer pendant l'allaitement.

La recommandation du "zéro alcool pendant la grossesse" s'est progressivement installée dans les représentations du public: 90% des personnes interrogées la connaissaient en 2020 (+10 points entre 2004 et 2020), se félicite Santé publique France, y voyant les fruits de différentes campagnes de prévention.

Presque la moitié (46%) des répondants déclarait qu'il existe un risque dès le premier verre (+24 points). La proportion de ceux jugeant sans risque un verre d'alcool pour les grandes occasions a aussi été divisée par deux entre 2004 et 2020 (48% versus 25%).

Malgré ces améliorations, une personne sur dix continue à ne pas percevoir une ivresse comme un risque (contre deux sur dix en 2004), relève-t-elle.

Et malgré un recul d'au moins 10 points depuis 2004, certaines croyances erronées persistent: environ un cinquième de la population pense que la bière peut favoriser l'allaitement et qu'il est conseillé de boire un verre de vin de temps en temps pendant la grossesse, ajoute SpF, pointant le "statut particulier du vin dans le contexte culturel français".

L'agence sanitaire juge ainsi nécessaire de "continuer à communiquer auprès d'un public large" (entourage des femmes enceintes, professionnels de santé...) sur ce sujet.

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