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Enquête ouverte pour "traite des êtres humains" dans le vignoble bordelais

Le parquet de Libourne a ouvert une information judiciaire vendredi pour "traite des êtres humains" à l'encontre de sept personnes suspectées d'avoir employé, dans des conditions "indignes", des dizaines de personnes dans les vignes du Bordelais.

Les sept suspects interpellés mardi dans trois communes de l'est de la Gironde, dont Saint-Emilion, ont été mis en examen pour "traite des êtres humains en bande organisée", "recel de crime" et "soumission de personnes vulnérables à des conditions de travail et d'hébergement indignes", a ajouté le parquet, qui a requis leur placement en détention provisoire.

Selon l'autorité judiciaire, ce réseau recrutait les travailleurs depuis la Roumanie, les transportait en Gironde et les employait dans les vignes pour "un salaire dérisoire".

Depuis septembre 2022, "plusieurs dizaines de victimes", dont un mineur de 14 ans et toutes de nationalité roumaine, ont déposé plainte, dénonçant notamment "des conditions d'hébergement indignes, des brimades et diverses privations".

Le nombre de plaintes émanant de "personnes exploitées" dans le milieu viticole est "en augmentation ces dernières années", a souligné le parquet de Libourne auprès de l'AFP. Au printemps, en Gironde, trois personnes avaient été condamnées pour "traite" de travailleurs viticoles marocains.

En Champagne, en septembre, deux enquêtes pour "traite d'êtres humains" ont été ouvertes et des hébergements collectifs de vendangeurs, jugés "insalubres" et "indignes", ont été fermés par les autorités.

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