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Le gel des avoirs russes à la loupe: les explications de la patronne d'Euroclear

Lieve Mostrey, l'entrepreneuse de l'année, patronne d'Euroclear, était l'invité de Martin Buxant ce matin à 7h50 sur bel RTL. 

Élue patronne de l'année, Lieve Mostrey a géré la question des avoirs russes, qui sont gelés chez Euroclear. On estime à environ 200 milliards d'euros d'avoirs russes les montants bloqués. Qu'est-ce que cela signifie ? Cela veut dire que les Russes n'y ont plus accès ?

"Il faut bien comprendre que ce sont les autorités qui décident des sanctions, de l'immobilisation, du gel. Ce n'est jamais nous. Ici, dans ce cas, c'est la Commission européenne, en concertation avec le G7, qui ont décidé de ces sanctions et nous devons les appliquer", a précisé la patronne d'Euroclear.

"On est presque au troisième package de sanctions qui va être défini. Et dans chaque package, les autorités définissent qui sont les acteurs qui doivent être sanctionnés. Et ce sont parfois des banques. C'est la banque centrale, mais c'est aussi l'opérateur local qui opère le CSD local en Russie", a-t-elle précisé. 
Il y a toute une série d'institutions qui sont sanctionnées.

D'autre part, ces avoirs russes, qui sont gelés, génèrent beaucoup d'argent : 85 millions d'euros sont retombés dans la poche de l'État fédéral: des dividendes en quelque sorte, a alors demandé Martin Buxant. 

"Là, je veux être très claire : effectivementt, Euroclear gagne de l'argent suite au fait d'avoir bloqué ces avoirs russes. Mais ce qu'on gagne là-dessus est vraiment mis de côté. C'est vraiment séparé dans nos livres, c'est séparé dans notre reporting. On ne paie aucun dividende sur ces profits-là. Ils sont séparés.Donc, effectivementt, les entités belges au total touchent 127 millions d'euros de dividendes d'Euroclear. Mais ça, ce n'est que sur nos activités normales, ce n'est pas lié aux sanctions russes", encore déclaré Lieve Mostrey.

C'est donc sur ordre, sur mandat des autorités, qu'Euroclear gèlent ces avoirs russes. 

"Si jamais les autorités le demandent, on est obligé de le faire. Sinon, nous sommes soumis à des pénalités et des sanctions très importantes, donc on ne prendrait pas ce risque", a-t-elle conclu.

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