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L'un des principaux candidats du parti d'extrême droite allemand AfD aux élections européennes a réfuté mercredi avoir touché de l'argent de sources pro-russes après avoir été mis en cause dans un réseau de propagande financé par Moscou récemment mis au jour.
"Je n'ai pas accepté d'argent pour défendre des positions pro-russes", a affirmé Funke Petr Bystron, actuellement député de l'AfD au Bundestag et numéro deux sur la liste du parti aux élections européennes du mois de juin.
L'affaire embarrasse le parti d'extrême droite, en bonne place dans les sondages, depuis que les autorités tchèques ont annoncé fin mars avoir identifié un réseau financé par Moscou chargé de diffuser la propagande pro-russe sur l'Ukraine et étendant son influence jusqu'au Parlement européen.
Le réseau s'appuyait sur un site internet baptisé Voice of Europe. Basé à Prague, ce portail diffusait notamment des articles très critiques de l'aide occidentale à l'Ukraine, tout en donnant largement la parole aux responsables politiques d'extrême droite du continent. Il a été fermé par les autorités tchèques.
Outre son activité de propagande, le portail aurait également servi de support pour financer des candidats aux élections européennes jugés acceptables par Moscou, avec des paiements au profit d'hommes politiques de six pays : Pologne, Hongrie, Allemagne, France, Belgique et Pays-Bas.
Selon l'hebdomadaire Spiegel, l'argent a été soit remis en espèces lors de réunions à Prague, soit transféré via une cryptomonnaie et le total s'élève à "plusieurs centaines de milliers d'euros".
Dans un nouvel article mercredi, le média tchèque Denik K affirme que les services secrets tchèques disposent d'enregistrements audio confirmant le versement d'argent d'origine russe à Petr Bystron, responsable des questions de politique étrangère au sein de l'AfD.
La direction de l'AfD a indiqué mercredi qu'elle attendait rapidement des explications de la part de l'élu sur les accusations portées contre lui.
