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A Bruxelles, Viktor Orbán dément toute alliance avec Vladimir Poutine

Le Premier ministre hongrois Victor Orban (Fidesz), qui prenait part mercredi à une conférence de la droite conservatrice à Saint-Josse-ten-Noode, a démenti toute "alliance" avec la Russie. Les opposants au chef de gouvernement hongrois lui reprochent d'entretenir des liens trop étroits avec la Russie de Vladimir Poutine. Les deux dirigeants partagent cependant un intérêt commun, selon M. Orbán: maintenir un Etat tampon entre la Russie et la Hongrie.

"Nous ne souhaitons plus jamais avoir de frontière commune avec la Russie", a dit M. Orbán au cours de cette conférence de deux jours rassemblant une quarantaine de dirigeants de la droite conservatrice, religieuse et de l'extrême-droite. Selon lui, l'Ukraine n'est aujourd'hui plus qu'un "protectorat de l'Europe". "Sans l'aide de l'Occident, le pays n'existerait plus. Mais ce n'est déjà plus un Etat souverain."

L'Ukraine a tout de même bien le droit de se défendre contre l'agression russe. "Mais ce n'est pas la guerre de la Hongrie", poursuit Viktor Orbán. "L'Ukraine doit simplement avoir conscience qu'elle est un Etat tampon. Le nom de cet Etat tampon importe peu."

Le chef du gouvernement hongrois a également critiqué l'attitude géopolitique de l'Union européenne. A ses yeux, l'UE commet une erreur stratégique en soutenant l'Ukraine et ferait mieux d'oeuvrer à l'élaboration d'un processus de paix entre la Russie et l'Ukraine. L'Union européenne ne va pas dans la bonne direction, car elle ne pense pas à un cessez-le-feu. Nous sommes derrière un pays qui ne peut pas gagner la guerre. Il ne s'agit pas de s'allier à Poutine, mais de parvenir à un cessez-le-feu et de se conformer à la réalité géopolitique", conclut-il.

Le Premier ministre a reconnu que la Hongrie a toujours eu une bonne relation économique avec la Russie.

Un Conseil européen extraordinaire se penche mercredi et jeudi à Bruxelles sur l'aide à l'Ukraine.

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