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Le gouvernement norvégien a annoncé vendredi son intention de nationaliser la majeure partie de son réseau de gazoducs d'ici 2028.
Le pays dispose de quelque 8.300 kilomètres de gazoducs. Actuellement, le réseau est détenu par diverses sociétés du secteur de l'énergie, grâce à des concessions qui arriveront pour la plupart à échéance en 2028. Ces concessions contiennent une clause de "droit de rapatriement" pour le gouvernement à leur expiration.
Dans une lettre adressée aux concessionnaires, le ministère norvégien du Pétrole et de l'Énergie a révélé son intention d'utiliser ce droit pour nationaliser les parties essentielles du réseau de gazoducs. Les raisons à l'origine de cette décision n'ont pas été explicitées.
Le ministère a toutefois tenu à rassurer en affirmant que cette nationalisation se ferait sans impacter le budget, selon un communiqué diffusé vendredi. Les éventuels coûts seront couverts par de futurs prélèvements.
Depuis l'éclatement de la guerre en Ukraine, il y a plus d'un an, l'Europe s'est efforcée de réduire sa dépendance vis-à-vis du gaz russe. Cette situation a propulsé la Norvège au rang de premier fournisseur de gaz du Vieux continent.
Le réseau de gazoducs achemine notamment du gaz naturel vers des pays tels que l'Allemagne, la France, le Royaume-Uni et la Belgique. Il est actuellement détenu par Gassled, un partenariat regroupant plusieurs entreprises énergétiques. L'État possède près de la moitié de Gassled, avec une participation de 46,7% via la société d'État Petoro et 5% via le géant de l'énergie Equinor, dont l'État est l'actionnaire majoritaire.
La société d'État Gassco continuera d'assurer l'exploitation du réseau de gazoducs norvégien.