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Le vice-président de la Commission européenne, Margaritis Schinas, a adressé lundi un courrier aux organisateurs du Concours Eurovision de la chanson. Il demande à l'Union européenne de radio-télévision (UER), qui chapeaute l'événement, de fournir des "explications" après l'interdiction du drapeau européen pendant le spectacle, et d'attribuer d'éventuelles responsabilités.
La finale de l'édition 2024 de l'Eurovision s'est tenue samedi dans la ville suédoise de Malmö. Dans le public, tout drapeau autre que ceux des pays participants avaient été interdits par les organisateurs. Cela valait donc aussi pour le drapeau aux 12 étoiles en cercle, qui est celui de l'UE (27 États membres) mais aussi du Conseil de l'Europe (46 États membres).
Pour le commissaire Schinas, cette décision a "jeté une ombre" sur un événement joyeux qui devait permettre de rassembler les citoyens européens. "Moins d'un mois avant les élections européennes et en ces temps de turbulences géopolitiques (...), la décision de l'UER a contribué à discréditer un symbole qui rassemble tous les Européens", écrit M. Schinas, rappelant que l'EU est la cible d'acteurs "malveillants et autoritaires".
Le Grec souligne que les Jeux olympiques de Paris ont, à l'inverse, autorisé le drapeau européen. Une "incohérence" qui suscite les interrogations du commissaire ainsi que de "millions de spectateurs" quant à ce que représente l'Eurovision et qui le concours représente.
M. Schinas demande aux organisateurs d'expliquer la logique qui sous-tend leur décision et d'attribuer d'éventuelles responsabilités.
La Commission européenne avait annoncé plus tôt lundi qu'elle prendrait contact avec l'UER pour lui faire reconnaître son erreur.