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Le premier ministre albanais, Edi Rama, a décidé d'annuler une rencontre avec le gouvernement kosovar à cause des récentes tensions qui touchent le Nord du Kosovo, peuplé majoritairement de Serbes. Il avait proposé un format réduit de cette rencontre dans la ville kosovare de Djakovica, au sud-Ouest du pays, a-t-il indiqué mardi soir, ce que le premier ministre du Kosovo, Albin Kurti, a rejeté.
Le gouvernement kosovar regrette que la rencontre n'ait pas lieu, car au total, 13 accords bilatéraux dans le domaine de l'économie, de la justice, de l'enseignement et de la culture y auraient été signés, d'après une déclaration publiée à Pristina (la capitale du Kosovo) mardi soir. Les Kosovars estiment que les citoyens sont victimes de cette annulation.
Fin mai, des affrontements ont éclaté entre des manifestants serbes et les troupes de l'Otan déployées au Nord du Kosovo, peuplé presque exclusivement de Serbes. Au total, des dizaines de personnes ont été blessées. La Serbie estime que le gouvernement d'Albin Kurti est responsable du conflit et affirme que Pristina n'a pas consacré de droit à l'autonomie aux Serbes du Kosovo.
Edi Rama, qui entretient de bonnes relations avec le président serbe Aleksandar Vucic, a récemment proposé, de sa propre initiative, un statut d'autonomie. Une interférence que Pristina a qualifiée d'inacceptable.
Environ 120.000 Serbes vivent au Kosovo, alors que la grande majorité de la population (1,8 million) est albanaise. La Serbie n'a par ailleurs jamais reconnu l'indépendance du Kosovo, qui était auparavant une province serbe, déclarée en 2008.