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L'extrême droite allemande sous pression après une affaire d'espionnage

Le chancelier allemand Olaf Scholz a jugé mercredi "très, très préoccupante" l'affaire d'espionnage chinois au Parlement européen qui ébranle l'extrême droite allemande, après déjà une série d'autres controverses.

L'AfD, mouvement anti-migrants et anti-euro, a décidé de maintenir en fonction sa tête de liste en vue des élections européennes de juin, Maximilian Krah, malgré l'arrestation la veille de l'un de ses assistants parlementaires, d'origine chinoise, suspecté par la justice allemande d'être un agent des services secrets de Pékin.

Le responsable au coeur de la tempête a estimé ne pas avoir commis de "faute" et a renvoyé toute la responsabilité de l'affaire sur son assistant, dont il s'est séparé.

Toutefois, "afin de ne pas nuire à l'image du parti", il ne participera pas au lancement de la campagne des Européennes de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD) prévu le week-end prochain. Les partis de la coalition gouvernementale de centre-gauche du chancelier Olaf Scholz avaient réclamé le retrait complet du responsable.

Les accusations à l'encontre de l'AfD sont "très, très préoccupantes", a jugé lors d'une conférence de presse Olaf Scholz.

L'assistant de M. Krah est soupçonné d'avoir espionné des opposants chinois en Allemagne et d'avoir partagé des informations sur le Parlement européen avec un service de renseignement de Pékin.

Cette affaire embarrassante vient s'ajouter à plusieurs autres controverses qui ébranlent l'extrême droite allemande depuis des mois, alors que les sondages lui ont longtemps promis des percées aux élections européennes de juin et dans trois scrutins régionaux en septembre dans l'est de l'Allemagne (Saxe, Thuringe et Brandebourg), où elle a ses fiefs.

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