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L'Ukraine "restera la priorité de la France" malgré la "multiplication des crises", selon Séjourné

"L'Ukraine est et restera la priorité de la France", et ce, "en dépit de la multiplication des crises", a déclaré à Kiev son nouveau ministre des Affaires étrangères Stéphane Séjourné, dont c'est le premier déplacement comme chef de la diplomatie.

"C'est en Ukraine que se joue la défense des principes fondamentaux du droit international, des valeurs de l'Europe mais aussi des intérêts de la sécurité des Français", a-t-il insisté, lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue ukrainien Dmytro Kuleba.

"La Russie espère que l'Ukraine et ses soutiens se lasseront avant elle. Nous ne faiblirons pas, notre détermination est intacte", a-t-il insisté, relevant que choisir Kiev pour sa première visite était en soi un "message adressé aux Ukrainiens".

Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, en février 2022, la France a soutenu Kiev tant sur le plan militaire que diplomatique, mais a parfois été accusée de ne pas en faire assez.

Cette visite intervient à un mois du deuxième anniversaire de l'invasion russe, en février 2022, et alors que la contre-offensive des forces de Kiev ces derniers mois a échoué à produire les effets escomptés.

Elle vient aussi marquer l'engagement français alors que la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas menace la sécurité de l'ensemble du Proche-Orient.

"La Russie continue à cibler volontairement et frapper les infrastructures civiles au mépris du droit international" et à "se rendre coupable de crimes de guerre", a dénoncé Stéphane Séjourné.

"Nous avons fourni aux forces armées ukrainiennes de l'artillerie" ainsi que "de la défense antiaérienne", a-t-il fait valoir. "Nous entrons dans une phase nouvelle de la coopération de défense", avec en particulier pour objectif de "renforcer la capacité ukrainienne de produire sur son sol" les armes dont elle a besoin.

Le chef de la diplomatie française, nommé jeudi soir et qui a remplacé au pied levé sa prédécesseure Catherine Colonna dans ce voyage, a par ailleurs renouvelé le soutien de Paris à la candidature de Kiev dans l'UE.

"L'avenir de l'Ukraine est au sein de l'Union européenne", a-t-il assuré, promettant que la France pèserait "de tout son poids" pour que l'Ukraine obtienne l'enveloppe budgétaire européenne de 50 milliards d'euros pour l'instant bloquée par le veto de la Hongrie.

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