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Les dirigeants de Meta, la maison-mère de Facebook, Instagram et Whatsapp, envisageraient d'interdire la publicité politique sur les plateformes du groupe en Europe, craignant sinon de ne pouvoir respecter la future réglementation européenne en la matière, rapporte jeudi le Financial Times.
Début février, le Parlement européen a validé, en plénière, sa position de négociation au sujet de nouvelles règles plus strictes sur la publicité à caractère politique. Le Parlement européen souhaite de facto interdire le "micro-ciblage" dans la publicité politique. Seules certaines données à caractère personnel pour lesquelles le citoyen a donné son accord explicite pourraient être utilisées par les fournisseurs de publicité. Tout autre élément, démographique ou permettant d'identifier les intérêts des internautes (pages consultées sur internet, éléments issus des réseaux sociaux), ne pourra pas être utilisé pour viser de manière précise un certain public.
Le Parlement souhaite également interdire les publicités politiques ciblant les jeunes de moins de 16 ans.
Selon les règles pressenties, les géants américains de la tech pourraient également devoir fournir davantage de données sur leurs publicités politiques avec à la clef, des amendes pouvant atteindre 4% de leur chiffre d'affaires mondial en cas de non-respect des règles européennes.
Les dirigeants de Meta s'inquiètent de la portée de ces règles et estiment qu'il pourrait être plus facile d'interdire purement et simplement les campagnes politiques payantes sur ses plateformes que de se conformer à la future réglementation, explique le Financial Times, sur base de deux sources proches du dossier.