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Séoul fustige le veto de Moscou sur la surveillance des sanctions visant Pyongyang

La Corée du Sud a jugé vendredi "irresponsable" le veto de la Russie bloquant le renouvellement à l'ONU du mandat des experts surveillant l'application des sanctions contre la Corée du Nord.

Séoul "souligne clairement que la Fédération de Russie, malgré son statut de membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, a pris une décision irresponsable", a déclaré le ministère sud-coréen des Affaires étrangères dans un communiqué.

La Corée du Nord est soumise depuis 2006 à des sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU liées à son programme nucléaire, renforcées plusieurs fois en 2016 et 2017.

Mais depuis 2019, la Russie et la Chine, mettant notamment en avant la situation humanitaire de la population nord-coréenne, réclament l'allègement de ces sanctions, qui n'ont pas de date de fin.

Le coup de force de Moscou est intervenu après que le comité d'experts chargé de surveiller l'application de ces mesures a annoncé avoir commencé à enquêter sur "des informations" faisant état de l'exportation par la Corée du Nord "d'armes conventionnelles et de munitions" en violation des sanctions, notamment vers la Russie.

La décision russe a été fustigée par les Etats-Unis et ses alliés dénonçant la protection mutuelle entre les deux pays.

Le veto posé jeudi par Moscou ne lève pas les sanctions imposées par l'ONU à la Corée du Nord mais entraîne la dissolution du groupe chargé de surveiller leur mise en oeuvre, dont le mandat expire à la fin avril.

La Chine, tout en s'abstenant lors du vote du projet de résolution prolongeant d'un an ce mandat, a néanmoins soutenu les demandes russes de réévaluation des sanctions.

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