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Vote crucial sur la réforme de la politique migratoire à l'UE: des personnes opposées au projet manifestent devant le Parlement

Les eurodéputés ont entamé mercredi leurs débats avant un vote crucial, encore incertain, sur la vaste réforme de la politique migratoire européenne, fruit d'un difficile compromis sur un sujet qui a alimenté tensions et divisions entre les Vingt-Sept depuis des années.

Ce "Pacte sur la migration et l'asile" durcit les contrôles des arrivées aux frontières du bloc et met en place un système de solidarité entre États membres. Une dizaine de législations au total seront soumises au vote du Parlement à partir de 17H00 (15H00 GMT), lors d'une mini-session plénière à Bruxelles. L'approbation de certains textes n'est toutefois pas garantie, ce qui fait peser une incertitude sur le sort de l'ensemble.

Ce Pacte migratoire, auquel sont favorables dans l'ensemble les trois principales familles politiques européennes - PPE (droite), Socialistes et démocrates (S&D) et Renew Europe - suscite l'opposition d'une grande partie de l'extrême droite, et de l'autre côté des Verts, de la gauche radicale et de certains socialistes.

La réforme a fait l'objet d'un accord politique en décembre et a été approuvée en février en commission parlementaire, avec l'objectif d'une adoption finale avant les élections européennes de juin, mais les différents rapporteurs de ces textes ont exprimé mardi leur inquiétude sur l'issue du vote.

A côté de cette réforme, qui ne s'appliquera que courant 2026, l'UE multiplie les accords avec les pays d'origine et de transit des exilés (Tunisie, Mauritanie, Egypte) pour tenter de réduire le nombre d'arrivées à ses frontières.

Devant le Parlement, de nombreuses personnes s'étaient rassemblés contre ce Pacte. "Ce Pacte est un problème pour plusieurs motifs. Au niveau du terrain, va-t-il répondre aux attentes de la population européenne ? La crainte d'un quelconque 'envahissement' ? Non, ça ne va rien arrêter", note une manifestante.

"Ce qui arrêtera les personnes de migrer c'est une amélioration dans leur pays d'origine, ce n'est pas le fait de détenir les personnes étrangères. Ce pacte, c'est de la détention massive avec des tris au faciès. On nous vend des chimères, cela ne reglèra rien et cela coûtera beaucoup d'argent". 

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