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"Je pensais qu'elle était morte": ce que l'on sait de la possible séquestration d'une femme pendant 12 ans en Moselle

En France, les enquêteurs semblent écarter le scénario du pire, en Moselle. Une femme a contacté la police dans la nuit de dimanche à lundi. Elle se disait séquestrée et torturée par son mari depuis 12 ans. Une hypothèse contredite par les premiers éléments de l'enquête. 

C'est l'épouse elle-même qui a appelé les secours allemands ce week-end, depuis Forbach, en Moselle. Cette dernière s'est dit séquestrée depuis son arrivée en France, en 2011. La femme âgée de 53 ans a maintenu ses propos à l'arrivée des policiers sur place. "C'est incroyable qu'une personne reste séquestrée comme ça pendant 12 ans dans son appartement, sans appeler à l'aide…", se désole un habitant de la commune où se seraient passés les faits. 

Ce lundi 7 août, la femme a été découverte sans entrave avec un téléphone fixe à côté d'elle. Des examens médicaux ont été effectués sur celle-ci mais ni fracture ni bleus n'ont été repérés sur le corps de l'auto-proclamée victime. 

Une femme "malade"

Certains voisins, qui la savaient "malade", font le lien… "Je l'ai vue il y a peut-être 10 ans… Je me suis dit qu'elle était morte. Elle était chauve, je me disais qu'elle avait peut-être le cancer", confie une riveraine pendant qu'une autre poursuit. "Je l'ai entendu quelques fois crier, mais comme on m'a toujours dit qu'elle avait un cancer généralisé et qu'elle était folle, je ne me suis pas alarmé plus que ça…", lâche la passante interrogée. "J'avais prévenu la propriétaire qui me disait qu'elle criait sûrement de douleur."

Du côté de la justice, le procureur se montre prudent quant aux réelles conditions de vie de la locataire. "L'état de santé de la dame est, en effet, altéré par une maladie", a affirmé ce lundi Olivier Glady, procureur de la république de Sarreguemines. "L'enquête va chercher à déterminer dans quelles circonstances elle a pu ou aurait du être prise en charge par cet époux ; et comment on en arrive à ce que cette situation que l'on découvre aujourd'hui a pu être traduite en termes de "séquestration", "viols" et "actes de torture et de barbarie" par la victime."

Le mari, 55 ans, demandeur d'emploi est inconnu de la police et de la justice françaises. 

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