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"Le thermomètre était prêt à exploser": le calcul de température est une science exacte, Patrick l'a appris à ses dépens

Patrick nous a contactés via le bouton orange Alertez-nous. Il a voulu mesurer la température dans son jardin et a été surpris des résultats complétement loufoques donnés par son thermomètre.

"Le thermomètre était prêt à exploser", confie Patrick. Ce Trudonnaire, intrigué par la chaleur étouffante de son domicile, a voulu vérifier le temps qu'il faisait à l'extérieur : "Il y avait déjà 35 degrés à l'intérieur, j'avais l'impression que la température était beaucoup plus élevée que ce que nous avait annoncé la météo." Pour ce faire, il a utilisé un thermomètre classique, comme on peut facilement en trouver dans le commerce. Une dizaine de minutes après l'installation du dispositif… surprise : "Il était au maximum, il dépassait les 40 degrés."

Patrick est stupéfait, même s'il avoue avoir commis une petite erreur : "Le thermomètre était en plein soleil à ce moment-là, je sais que ce ne sont pas les conditions idéales."

Quels sont les bons réflexes ?

L'impair de Patrick a complétement faussé la mesure. Nous avons tenté l'expérience avec Alexandre Dewalque, responsable communication à l'Institut Royal Météorologique de Belgique (IRM). Au moment où la température mesurée par l'IRM est de 23 degrés, un thermomètre "amateur" classique, placé au soleil, affiche 36 degrés. Une différence énorme expliquée par plusieurs facteurs: "Il est en plein soleil, placé sur une plaque de métal qui emmagasine la chaleur et il est en plus peint en noir, ça veut dire qu'il va capter le rayonnement du soleil", explique-t-il.

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Pour savoir si la température fournie est la bonne, deux éléments sont essentiels : "Il faut faire attention à la qualité de l'instrument et à son emplacement. Il ne faut ni le placer en plein soleil ni à l'ombre d'un arbre par exemple." Ce sont ces mêmes facteurs qui influencent les thermomètres placés dans les voitures ou sur les devantures de pharmacie et qui ne sont pas toujours fiables.

200 stations en Belgique

On l'a compris, connaître la température extérieure réelle n'est pas une mince affaire. Pour mieux comprendre comment l'IRM récolte ses données, nous avons rencontré Pascal Mormal, météorologue.

200 stations, réparties à travers tout le pays, composent le réseau climatologique. Il est constitué d'observateurs qui, quotidiennement, relèvent entre autres, les valeurs extrêmes de la température de l'air. "Il y a un thermomètre à mercure pour les températures maximales et un thermomètre à alcool pour les températures minimales", explique le météorologue. Les deux thermomètres sont placés dans des abris fermés. Depuis les années 2000, des "stations automatiques" ont vu le jour dans une quinzaine de zones. L'avantage ? "Pouvoir fournir des données de qualité en temps réel."

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Quel que soit le type de station, la présence d'un abri demeure essentielle. C'est aussi le conseil que donne l'expert si, comme Patrick, vous êtes un météorologue en herbe : "Une mesure doit toujours être faite sous abri." Dans tous les cas, pour avoir des chiffres précis, il vaut toujours mieux consulter le site web de l'IRM.

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Commentaires

1 commentaire

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  • Il ne faut pas être très malin pour savoir qu'un thermomètre chauffe en plein soleil !

    roger rabbit
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