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Trois ans après un grave incendie, le sous-marin nucléaire d'attaque (SNA) français Perle a fait son retour dans la flotte sous-marine du pays, a annoncé jeudi le ministère des Armées.
"A l'issue d'un processus d'essais à la mer, le SNA Perle a achevé le 30 juin 2023 sa période d'indisponibilité pour entretien et réparations" (IPER), selon un communiqué. "Cette étape marque le retour du bâtiment dans le cycle opérationnel".
Le submersible, entré en service en 1993, avait été touché par un violent incendie en juillet 2020 lors d'un chantier IPER à Toulon (sud).
Le feu, vraisemblablement provoqué par un éclairage qui avait consumé une feuille de plastique en vinyle, avait considérablement endommagé l'avant du sous-marin alors vidé de ses armes, équipements électroniques et de combustion nucléaire.
La décision de le remettre en état avait donné lieu à un imposant chantier de dix mois. Le sous-marin avait été convoyé à Cherbourg (nord-ouest) sur un navire. L'arrière du Perle avait été soudé à l'avant d'un autre sous-marin de la même classe, le Saphir, désarmé en 2019.
Il était sorti du bassin le 10 novembre 2022 pour des essais à quai, puis avait repris la mer pour des essais en mai.
Les forces sous-marines françaises comptent 4 SNA de classe Rubis basés à Toulon, dont la Perle, et quatre sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE) basés à l'Ile longue, en Bretagne (ouest), qui composent la partie océanique de la dissuasion nucléaire française.
La Marine nationale s'est par ailleurs vu livrer fin 2020 un SNA de classe Barracuda, le Suffren, entré en service en 2022. Il est le premier d'une série de six destinés à remplacer les sous-marins de classe Rubis entrés en service à partir du début des années 1980.