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La manifestation de mardi contre la réforme des retraites a encore été émaillée de dégradations et d'affrontements avec les forces de l'ordre à Lyon, après une précédente édition marquée par des violences le 1er mai.
Le long cortège de plus de 25.000 participants selon l'intersyndicale - 8.000 selon la police -, parti de la manufacture des tabacs (3e arrondissement), pour rejoindre la place Bellecour, en centre-ville, a été le théâtre de plusieurs incidents, avec des abribus cassés, des vitrines détériorées et taguées, des poubelles brûlées et plusieurs affrontements entre un groupe d'environ 400 casseurs et les forces de l'ordre, qui ont plusieurs fois fait usage de gaz lacrymogènes.
Cinq personnes ont été interpellées, selon un bilan provisoire de la préfecture, lors de cette 14e journée de mobilisation, toutefois moins troublée que celle du 1er mai, qui s'était alors soldée par 54 interpellations.
De leur côté, les syndicats ont affiché leur satisfaction sur la mobilisation. "Nous avons démontré que nous pouvons organiser la contestation sociale. Ce mouvement démontre la détermination du monde du travail", a commenté Sonia Paccaud, secrétaire départementale de la CFDT du Rhône.
"J'entends dire que les choses sont pliées, mais c'est important de continuer à lutter pour faire changer les injustices. Beaucoup d'employés se plaignent, trop peu rentrent dans la lutte", a toutefois regretté Marion Gueyte, 51 ans, infirmière et syndicaliste CGT.
"L'action syndicale sous forme de grève est descendante, mais ce mouvement a posé les questions des conditions de travail, des salaires. On ne peut pas se projeter jusqu'à 64 ans, rien n'est réglé", a affirmé pour sa part Benjamin Grandener, co-secrétaire départemental du SNUipp.